Le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré que les accusations d'abus des droits de l'homme portées à l'encontre de l'armée et des agences de sécurité étaient excessivement exagérées, fausses et devaient faire l'objet d'une enquête adéquate.
Lors d'un forum international jeudi à Abuja, capitale du pays, M. Jonathan a déclaré que le gouvernement avait fait en sorte que les soldats ou troupes impliqués dans les opérations internes et externes répondent aux lois du pays ouest-africain.
"Nous avons pris très au sérieux les rapports émanant des organisations internationales sur les abus des droits de l'homme commis par nos forces de sécurité lors d'opérations militaires. Les résultats montrent qu'en général ces rapports sont en effet exagérés, nous savons qu'il y a des problèmes mais les rapports exagèrent parfois les problèmes", a déclaré le président nigérian lors d'un forum international sur la Coopération militaire civile organisée par le Bureau du Conseil de la sécurité nationale et l'Union Européenne (UE).
"Notre engagement à poursuivre notre enquête et à clore de manière juste et équitable tout cas présumé ou rapporté d'abus des droits de l'homme ne doit pas connaître d'obstacle. Ce forum servira sans aucun doute de véritable plateforme pour que les forces armées nigérianes et les agences de sécurité adoptent les meilleures pratiques internationales pour la conduite d'opérations réussies de contre-terrorisme et autres opérations militaires émergentes", a ajouté le président nigérian.
D'autres orateurs étaient présents à ce forum tels que l'ancien chef d'Etat et colonel nigérian Abdusalam Abubakar ainsi que le conseiller de la sécurité nationale, Mohammed Sambo Dasuki.
Le chef de la délégation européenne, Michel Arrion, a déclaré que le forum devrait être considéré comme une étape importante, notamment en ce qui concerne le soutien de l'UE au Nigeria en matière d'approche "soft" pour contrer le terrorisme.