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Le bénéfice annuel n'est que de 154 dollars, pourquoi persiste-t-il à ouvrir ce magasin ?

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.07.2021 15h36

Un « magasin qui ne se soucie pas du flux de clients » n'enregistre un bénéfice que d'environ1 000 yuans (environ 154 dollars) tout au long de l'année. Récemment, l'annonce de la fermeture possible d'une cuisine commune anti-cancer à Zhengzhou, dans la province du Henan (centre de la Chine), a attiré une vaste attention.

La cuisine commune à côté de l'hôpital du cancer ne demande que 5 yuans pour cuisiner

Récemment, une cuisine commune de lutte contre le cancer à Zhengzhou, dans la province du Henan, a suscité une vaste attention au sein de la société. Dans cette cuisine, il ne coûte que 5 yuans pour préparer un repas, un prix qui n'a pas augmenté depuis 7 ans. Grâce au bouche-à-oreille des patients, de nombreux membres des familles des patients apportent des boîtes à lunch et des légumes dans ce magasin pour cuisiner du matin au soir.

La cuisine commune anti-cancer. (Photo / Liu Di)

Cette cuisine commune est située entre l'Hôpital de cancérologie du Henan et l'Hôpital thoracique du Henan, et il y a aussi l'Hôpital populaire du Henan à une intersection plus loin. La cuisine commune offre un espace de cuisine pour les patients et leurs familles. Pour cuisiner, le sauté coûte 5 yuans, le ragoût 8 yuans, l'assaisonnement est gratuit, en plus, de la bouillie de riz blanc et la soupe aux haricots mungo sont fournies gratuitement.

La cuisine commune anti-cancer. (Photo / Liu Di)

La plupart des patients soignés dans l'Hôpital cancérologique souffrent de maladies coûteuses. Cette cuisine commune est ainsi un lieu qui permet d'économiser de l'argent et diminue les soucis aux yeux des patients et de leurs familles.

En parlant de l'expérience d'emmener son enfant suivre un traitement médical, une femme n'a pas pu s'empêcher d'étouffer de sanglots : « Le traitement de mon enfant coûte plus d'un million de yuans. Je ne veux même pas me permettre de boire de la bouillie à un yuan, puisque chaque yuan est de l'argent qui peut sauver la vie de mon enfant. Ici, la bouillie de riz est gratuite, donc je la bois. Je ne peux pas m'écrouler, car si c'était le cas, qui pourrait soigner mon enfant ? »

Une femme parle de l'expérience d'emmener son enfant suivre un traitement médical. (Photo / capture d'écran de la chaîne Minsheng)

Le propriétaire de la cuisine a pensé abandonner à cause du loyer, mais les membres de la famille des patients l'ont encouragé à rouvrir sa boutique

L'histoire de cette « cuisine commune anti-cancer » a débuté en 2014. C'était à l'origine un magasin de céréales et d'huile. En raison de proximité des hôpitaux, des membres de la famille des patients venaient parfois chez le propriétaire, Wang Zhansheng, pour faire la cuisine. Plus tard, l'idée s'est propagée parmi les membres de la famille des patients. Wang Zhansheng a rappelé que ceux qui venaient d'abord dans sa boutique pour cuisiner étaient toujours embarrassés et persistaient à lui donner de l'argent. « La cuisine d'un repas coûte 5 yuans, cela a été fixé depuis lors ». Après cela, il a commencé son activité de cuisine commune.

En juin 2020, la halle où se trouvait sa cuisine commune a été déplacée. Le propriétaire Wang Zhansheng avait envisagé d'abandonner. Cependant, de nombreux membres de la famille des patients l'ont appelé : « Ils m'ont dit que si j'abandonnais, ils ne pourraient plus résoudre le problème de la nourriture » a-t-il dit. Et c'est pourquoi Wang Zhansheng était déterminé à rouvrir sa boutique en trouvant son site actuel qui demande un loyer annuel de près de 200 000 yuans. Il lui était donc difficile d'en assumer les frais. Pourtant, en trouvant deux partenaires, Zhang Guangbing et Wei Xingjiang, cette cuisine commune a pu rouvrir ses portes en juillet 2020. Bien que le loyer ait augmenté plusieurs fois, le prix de la cuisine n'a jamais augmenté.

Comme ils n'ont pas les moyens d'embaucher des employés, les familles des partenaires viennent fournir leur aide au magasin, comme la mère de Wang Zhansheng, qui aide ce magasin. En parlant de la carrière de son fils, elle est très fière : « Je crois que ce que mon fils fait a aidé beaucoup de gens. Ce n'est pas facile pour les patients et leurs familles ! » a-t-elle déclaré. Chaque jour à 4 heures du matin, tout le monde se met à cuisiner de la bouillie dans le magasin et commence à préparer les accompagnements des plats : gratter le gingembre, éplucher les oignons verts, aider à surveiller le feu et cuire le riz. Ils s'affairent jusqu'à huit ou neuf heures pour se reposer. « Je ne me sens pas fatiguée, je pense que ce que j'ai fait a une signification », a-t-elle dit.

La cuisine commune anti-cancer risque t-elle de faire face à la faillite ? D'innombrables internautes agissent avec leur aide

Bien que près de 200 personnes viennent cuisiner chaque jour, il n'y a presque pas de bénéfice pour ce magasin. Le solde de caisse annuel du magasin n'est que d'environ 1 000 yuans, qui ne suffit pas pour la modernisation et l'entretien des équipements, de plus, le financement ne peut couvrir les opérations que pendant 3 mois. Zhang Guangbing a dit : « Nous espérons que cette cuisine ne soit pas nécessaire pour tous, ce qui signifierait qu'il n'y a pas de patients, mais nous ne voulons pas l'abandonner à cause d'un manque d'argent ».

Du riz, des nouilles, de l'huile, etc., achetés par les internautes. (Photo / Liu Di)

Ces derniers jours, la nouvelle des difficultés de financement de cette cuisine commune anti-cancer a suscité l'attention de nombreuses personnes qui ont adressé des commandes anonymes en ligne pour apporter au magasin du riz, des nouilles, de l'huile, etc. De plus, il y a aussi des citoyens locaux qui sont venus au magasin pour livrer des choses eux-mêmes.

Zhang Guangbing en a été très ému : « Si je leur demande comment ils s'appellent, ils ne disent rien, il posent simplement les choses et partent. Merci beaucoup à ces gens gentils, ils nous ont encouragé à continuer notre affaire ! »

Dans la profondeur de l'odeur de la vie, vous pouvez voir les hauts et les bas du monde. Merci d'avoir donné aux patients et aux membres de leur famille une lumière chaleureuse pour la vie. 

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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