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Une grande partie du miel du monde serait contaminée par les pesticides, selon une étude suisse

Xinhua | 11.10.2017 08h22

Des chercheurs suisses ont révélé que près de 75% du miel produit dans le monde ont été contaminés par des pesticides qui, s'ils étaient consommés quotidiennement, pourraient constituer un problème à long terme pour la santé humaine, a rapporté le média suisse Swissinfo.

L'étude réalisée par l'Université de Neuchâtel, en Suisse, a analysé près de 200 échantillons de miel en provenance de différents continents, à l'exception de l'Antarctique, et de nombreuses îles isolées.

Les chercheurs ont l'intention d'analyser les échantillons pour cinq néonicotinoïdes couramment utilisés: l'acétamipride, la clothianidine, l'imidaclopride, le thiaclopride et le thiaméthoxame. Ils ont constaté que les trois quarts des échantillons de miel présentaient au moins un néonicotinoïde.

Parmi les échantillons contaminés, 30% contenaient un seul néonicotinoïde, 45% en contenaient deux ou plus et 10% contenaient quatre ou cinq.

Le taux des concentrations de pesticides a été le plus élevé dans les échantillons européens, nord-américains et asiatiques. Bien que les concentrations soient inférieures aux niveaux autorisés par l'UE pour l'alimentation humaine et animale, les pesticides peuvent encore constituer un risque pour la santé, selon l'étude.

"La concentration moyenne (dans le miel) était de 1,8 nanogramme par gramme, tandis que les seuils de nourriture sont de 10 et 50 nanogrammes par gramme", a déclaré Alexandre Aebi, chercheur à l'Université de Neuchâtel.

"Nous devons imaginer que nous ingérons ce miel tous les jours. Il est donc important d'étudier l'effet à long terme de ces faibles doses, ainsi que l'effet cocktail dû à la présence de plusieurs substances", a-t-il ajouté.

Les chercheurs citent des études sur les effets des néonicotinoïdes sur les vertébrés, tels que la dysfonction de la fonction immunitaire et la croissance retardée. Plus d'un tiers des échantillons de miel avaient des concentrations de néonicotinoïdes connues pour être nocives pour les abeilles, et probablement pour d'autres pollinisateurs.

Les résultats de l'étude ont été publiés sur le numéro d'octobre de la revue Science.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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