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Les États-Unis et la Turquie suspendent mutuellement la délivrance de visas de tourisme

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.10.2017 09h21

Les États-Unis et la Turquie ont chacun de leur côté suspendu les services de visa pour les citoyens de l'autre pays désireux de s'y rendre, témoignant d'une forte escalade dans la crise diplomatique entre les deux nations qui a également fait chuter la Livre turque de plus de 6% face au billet vert.

Ces mesures ont suivi l'arrestation le 4 octobre d'un ressortissant turc travaillant au consulat américain à Istanbul pour avoir participé à la tentative de coup d’État de juillet 2016 contre le Président Erdogan. Quelques heures après que l'administration Trump ait suspendu ses services de visa en Turquie le 8 octobre, le gouvernement turc a répondu du tac au tac, allant même jusqu'à répéter textuellement une grande partie de la déclaration des États-Unis.

Les deux parties ont déclaré que les « événements récents » les avaient obligés à « réévaluer l'engagement » de l'autre envers la sécurité des installations et du personnel de leur mission diplomatique. Il y a seulement deux semaines, le Président américain Donald Trump avait pourtant fait l'éloge de son homologue turc lorsqu'ils s'étaient rencontrés en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, disant que le leader turc « devenait un de mes amis » et que « franchement, il obtient des notes élevées ».

Le 5 octobre, les États-Unis ont qualifié les accusations contre l'employé de « totalement sans justification », affirmant qu'ils étaient « profondément perturbés » par l'arrestation et par « des fuites provenant de sources gouvernementales turques qui visaient à faire juger l'employé par les médias plutôt que par une cour de justice ». La Turquie a répondu en disant que le citoyen turc arrêté ne faisait pas partie du personnel du consulat américain mais que c'était un « employé local ».

Les relations entre la Turquie, un membre de l'OTAN, et certains pays de l'Ouest se sont fortement dégradées après l'échec du coup d’État de 2016. Le Président Erdogan a accusé Fethullah Gulen, un prédicateur turc réfugié aux États-Unis, d'avoir organisé la tentative de renversement, et il fait preuve d'un mécontentement croissant envers les États-Unis qui refusent de l'extrader. Selon le Ministère turc de la culture et du tourisme, plus de 37 000 ressortissants américains se sont rendus en Turquie en 2016, représentant environ 1,7% du nombre total, contre 88 301 en 2015, et jusqu'au mois d'août de cette année, 41 202 Américains s'y étaient rendus. La Turquie attire moins de visiteurs depuis 2014, du fait d'inquiétudes relatives au terrorisme, à l'instabilité régionale et au coup d’État manqué. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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