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Comme Robinson Crusoé, un ancien milliardaire australien vit seul sur une île déserte depuis 20 ans

le Quotidien du Peuple en ligne | 21.06.2017 09h16

Un ancien millionnaire a transformé en réalité la vie du célèbre personnage de roman Robinson Crusoé et vient de célébrer ses 20 ans de vie de naufragé sur une île déserte avec seulement un chien pour compagnie.

David Glasheen, 73 ans, a abandonné la civilisation et s'est installé sur l'inhospitalière île de la Restauration, une petite masse continentale de la péninsule la plus reculée d'Australie du Nord-Est, en mai 1997, après avoir perdu sa fortune lors de la crise boursière de 1987. Ex-homme d'affaires et magnat de l'immobilier, qui à son heure de gloire valait environ 28,4 millions de dollars, il vit maintenant dans une cabane de plage en bois avec seulement le fidèle Polly pour compagnie après que son premier chien Quassi ait été tué par un serpent taipan en 2015.

Mais malgré des ressources limitées en électricité, eau douce et internet et des batailles régulières contre la faune mortelle de l'Australie et ses éléments naturels implacables, l'ermite barbu persiste à dire qu'il n'y a nulle part où il préférerait être autre que son paradis naturel, le « paradis sur terre ». David, autonome, et qui est né à Sydney dans une famille irlandaise, a déclaré : « Je veux mourir ici, dans quel autre endroit le pourrais-je ? C'est mon paradis sur terre. Quand je suis arrivé ici, j'étais malade de l'argent ; l'argent est ce qui rend les gens malades et mon mariage s'était brisé. Mais quand vous êtes seul, vous avez quand même besoin d'une conversation intelligente et d'un contact physique avec d'autres personnes ».

« J'aimerais trouver quelqu'un qui ait envie de vivre avec moi ici, ou quelques dames qui souhaitent venir me voir plusieurs fois par an. Ma chose préférée ici », a encore dit David, « c'est la paix et profiter de la nature -c'est tout simplement un bel endroit dans une partie éloignée du pays que la plupart des gens ne connaissent pas. Je l'adore. Les éléments et la faune sauvage sont dangereux : si vous vous trouvez en difficulté, vous êtes quasiment mort. Les crocodiles d'eau salée sont de beaux animaux, ils sont dangereux mais je les aime. Il n'y a pas de routine, c'est ce que j'aime à ici - chaque jour est différent. Je fais ce que je veux faire, pas ce que je dois faire ».

Né dans une famille riche originaire du comté de Cork, en Irlande, David a été formé dans un internat privé et a commencé une carrière d'homme d'affaires après l'université. Il a développé une société minière aurifère en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais a perdu environ 7 millions de dollars au cours des 12 mois qui ont suivi le crash financier mondial d'octobre 1987. Peu de temps après que sa femme l'ait quitté, il a rencontré une nouvelle petite amie qui lui a dit qu'elle voulait s'enfuir sur une île déserte. Il a eu le déclic et c'est alors qu'il a commencé à chercher cet endroit.

Il a d'abord visité l'inhospitalière île de la Restauration, située à près de 1 000 km de Cairns, la ville la plus proche, en 1993 avant d'y emménager pour de bon lorsqu'il a conclu un bail de 50 ans avec l'État du Queensland en mai 1997. Une connexion Internet permet à David de suivre les informations, de rester en contact avec le monde extérieur via les médias sociaux et de regarder les vidéos de « Britain's Got Talent » sur YouTube, son plaisir coupable. Mais il n'a pas d'électricité directe -il s'appuie sur des panneaux solaires et un générateur de secours- et l'eau courante, limitée, n'a été installée qu'il y a quelques années seulement. David se rend à Cairns une fois par an pour compléter son épicerie, ramenant des produits essentiels comme l'huile d'olive et le riz et des « produits de luxe » comme des ours en gélatine et des barres chocolatées Mars, mais pour le reste, il vit de la terre, cultive ses propres légumes et attrape du poisson, des crabes et des crevettes. Et il ne changerait pour rien au monde : « Ici, il y a des serpents, des araignées et des crocodiles, mais c'est plus sûr que dans beaucoup d'autres parties du monde lorsque vous entendez parler d'attaques terroristes », a-t-il dit. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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