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Beijing va offrir une aide au logement à certains résidents sans hukou

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.04.2017 16h33
Beijing va offrir une aide au logement à certains résidents sans hukou
Des gens font la queue pour demander un logement locatif public dans le district de Chaoyang, mardi à Beijing.Wang Zhuangfei / China Daily

Des candidats sans hukou passent actuellement des heures à faire la queue pour tenter d'obtenir un logement à faible loyer. A l'heure où la flambée des prix de l'immobilier oblige beaucoup de gens à envisager de quitter Beijing pour des villes moins chères, un projet pilote offrant des logements subventionnés dans la capitale aux résidents non locaux a ainsi permis à certains à songer à nouveau à rester dans la capitale.

Mais sans surprise, la concurrence pour parvenir à décrocher un appartement subventionné est féroce : ainsi, mardi, plus de 1 000 personnes ont bravé un vent de printemps froid pour faire la queue pendant au moins quatre heures pour demander l'un des 400 publics logements locatifs proposés.

Un total de 120 logements ont été réservés aux personnes qui ne sont pas titulaires du hukou de Beijing, le titre d'enregistrement des ménages, ce qui constitue un changement majeur par rapport à la politique des années précédentes.

La queue pour l'inscription à Maquanying -une banlieue du district de Chaoyang où 300 des appartements sont situés (le reste est dans le district de Daxing)- s'est étendue sur plus de 300 mètres mardi après-midi. « La queue était déjà aussi longue que ça à 9 heures, et elle est toujours aussi longue à 14 heures, même si nous traitons 120 demandes à l'heure », a déclaré un employé communautaire qui a souhaité rester anonyme.

Il a précisé que le grand nombre de candidats était au-delà des attentes et que 30 employés supplémentaires ont été ajoutés à l'équipe de 20 qui a travaillé le lundi, le premier jour du dépôt des demandes. Le dernier jour pour le faire est mercredi.

Pour être admissible à un appartement subventionné, les candidats sans hukou de Beijing doivent avoir payé l'assurance sociale ou l'impôt sur le revenu dans la capitale pendant au moins cinq ans, être âgés de 18 à 45 ans et ne pas être propriétaires. Les candidats seront ensuite sélectionnés au hasard.

Selon cet employé, lundi, près de 60% des candidats étaient des non-Pékinois.

Mardi, alors que la queue bougeait lentement, beaucoup se plaignent de la difficulté créée par le fait de devoir faire sa demande sur place et soupiraient sur leurs minces chances.

Gao Yang, 30 ans, originaire de la Province du Henan, travaille à Beijing depuis six ans comme ingénieur informatique dans le district de Chaoyang. « La queue est longue et les chances sont minces. Mais si je ne fais pas la queue, il n'y a pas le moindre espoir de louer un appartement à la moitié du prix du marché », a-t-il déclaré.

Le prix des logements locatifs publics disponibles cette fois est d'environ 2 400 Yuans (348 Dollars US) par mois pour un appartement de deux chambres. Sur le marché régulier de la location, un bien similaire peut coûter plus de 5 000 Yuans par mois.

Gao Chao, qui travaille comme designer dans le district de Fengtai, a dit qu'il doit vivre avec sa femme et deux autres couples dans un appartement de trois chambres pour économiser de l'argent, mais le loyer est environ le même que pour un logement locatif public. « C'est comme tenter votre chance en achetant un billet de loterie. Mais tant qu'il y a de l'espoir, je veux essayer », a dit cet homme âgé de 30 ans.

Cette offre de 400 logements locatifs publics est la première vague d'un projet pilote qui vise à aider les personnes sans titre d'enregistrement des ménages de Beijing. Dans le cadre de ce projet pilote, 30% des logements locatifs publics et des logements à prix fixes seront attribués à des personnes sans hukou de Beijing.

Jusqu'à présent, 10 300 locataires, soit 13%, des personnes vivant dans des logements locatifs publics à Beijing ne détiennent pas ce genre de titre.

Selon une enquête réalisée par le China Youth Daily et publiée mardi, 23% des 2 000 répondants avaient déjà quitté des villes de premier rang comme Beijing, tandis que 47% envisageaient de le faire, la principale raison étant la flambée des prix des logements.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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