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Cent mamans de substitution pour les ‘enfants laissés en arrière’

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.11.2015 14h46

La Fondation chinoise pour la réduction de la pauvreté a lancé un projet pour embaucher et former 100 femmes au niveau local, pour prendre soin des enfants laissés en arrière.

Le programme de trois ans va sélectionner 100 villages à travers la province du Sichuan et d'embaucher une femme dans chaque village pour prendre en charge ces jeunes.

Le projet, lancé par l'organisation non gouvernementale fin octobre, devrait en cas de réussite superviser près de 35 000 enfants.

"Il s'agit de trouver des solutions pour venir en aide aux enfants laissés en arrière", a déclaré Liu Wenkui, secrétaire général de la fondation. "Si les parents sont obligés de quitter la maison pour gagner leur vie et ne peuvent plus s'occuper de leurs progénitures, nous sommes à la recherche d'un moyen transitoire pour résoudre le problème", a-t-il ajouté.

Les "mères de substitution" rempliront les obligations des parents, juger du besoin des enfants et les aider à faire face aux difficultés. Elles devront être âgées entre 19 à 55 ans et ne pas avoir de casier judiciaire.

Chaque femme devra prendra soin de 300 à 500 bambins, en se concentrant sur les 50 à 70 jeunes qui en ont le plus besoin, a indiqué M. Wen Huifang, le chef de projet.

Une «maison des enfants» sera créée dans chaque bourgade pour devenir un bureau pour la mère et un espace d'activités pour les enfants.

Des bureaux seront également mis en place dans chaque comté pour recueillir toutes les informations susceptibles de résoudre les problèmes impliquant les ministères du gouvernement.

"Les mères de substitution seront chargées de fournir un service rapide, faire un rapport aux départements concernés, découvrir les problèmes des enfants et les aider à résoudre tous les soucis", a déclaré Wen.

"Nous voulons embaucher à temps plein ces femmes pour garantir qu'elles ne seront pas distraites par d'autres travaux", a souligné Liu Wenkui. "Nous cherchons des candidates au niveau local, pour qu'elles comprennent les langues et les cultures de la région".

En août 2015, deux enfants laissés en arrière ont été tués dans leur maison à Bijie, la province de Guizhou. La police a découvert qu'une jeune fille avait été agressée sexuellement avant d'être assassinée.

«Les tragédies qui touchent ces jeunes font les premières pages des journaux pendant quelques jours, mais ensuite on n'en parle plus. La clé pour résoudre le problème est d'établir un modèle pour les aider et prévenir de tels drames", a expliqué Liu. "Le programme dans le Sichuan est un projet pilote, que nous pourrons promouvoir à l'échelle nationale en cas de succès".

(Rédacteurs :Yin GAO, Wei SHAN)
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