A la fin du mois de novembre, près de 40 responsables de niveau provincial ou supérieur avaient été pris cette année dans le cadre de la campagne de lutte contre la corruption actuellement en cours.
Cette campagne contre la corruption a été lancée lors du 18e Congrès National du Parti Communiste Chinois en novembre 2012 et depuis lors, plus de 50 responsables ont été démis de leurs fonctions, y compris un au niveau de l'État et deux au niveau vice-État.
Dans toute la Chine, les inspecteurs de la discipline du Parti ont sanctionné 84 000 personnes pour violations administratives, une augmentation de 30% d’une année sur l’autre.
Entre janvier et septembre, 27 235 cas de corruption impliquant 35 633 officiels ont fait l’objet d’une enquête ; 33 025 d'entre eux sont des responsables de niveau comté ou inférieur.
Mots clés I : la mise en cage des « gros tigres »
Zhou Yongkang, un responsable de haut niveau de l'État, et Xu Caihou et Su Rong, tous deux vice-responsables d'Etat, ont été démis de leurs fonctions.
Ancien patron de la sécurité, Zhou Yongkang a fait l’objet d’une enquête pour suspicion de « violation disciplinaire grave » le 29 juillet de cette année, menée par le Comité central du Parti Communiste Chinois, dans ce qui pourrait être la plus grande affaire de corruption de l’histoire en Chine.
Zhou Yongkang, qui fut le troisième homme politique le plus puissant de Chine, a siégé au Comité permanent du Bureau Politique de la Chine -l'organe de décision le plus élevé- jusqu'à sa retraite en novembre 2012.
Le Bureau politique du Comité central du Parti Communiste Chinois a également expulsé Xu Caihou, le responsable militaire du niveau le plus élevé dans l’ancienne direction chinoise, pour corruption le 30 juin dernier. Il a été transféré devant les procureurs militaires pour complément d'enquête sur des accusations de corruption.
Quant à Su Rong, il a été démis de son poste de vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), suivant une décision prise lors d'une réunion de la CCPPC du 25 juin dernier. Il a également été chassé de son poste de député à l'Assemblée populaire nationale (APN, le parlement chinois) le 25 septembre.