Au moins trois attentats ont été déjoués en France au cours de l'année écoulée, a rapporté lundi la radio RTL, s'appuyant sur une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
"Intitulé +Projets d'actions terroristes en lien avec les filières syriennes+, le document affirme que trois vétérans de la Syrie ont été interpellés en pleine préparation d'attentats en France", écrit lundi RTL sur son site internet.
Il y a tout juste un an, un homme dénommé Lyes Darani "était arrêté à Lille muni d'un mode d'emploi expliquant comment confectionner une bombe et d'une lettre en forme de caution religieuse pour commettre une action suicide", explique la radio.
En juillet dernier, le DGSI interpellait un autre homme, Mohamed Ouharani, à Créteil, en région parisienne, indique RTL, soulignant qu'il "venait de rentrer de Syrie, via le Liban, où il avait préparé une action contre des intérêts chiites" et qu'il "se renseignait sur des cibles en France en vue d'une action kamikaze".
Enfin, le projet le plus avancé "est sans doute celui d'Ibrahim Boudina, arrêté en février sur la Côte d'Azur", poursuit la radio.
"Lors des perquisitions, les forces de l'ordre ont saisi trois canettes remplies de TATP (triperoxyde de tricycloacétone), un explosif artisanal capable de produire l'effet de plusieurs dizaines de grenades", est-il expliqué.
"Tout juste débarqué de Syrie, le jeune homme avait en ligne de mire le carnaval de Nice qui devait démarrer deux jours plus tard (14 février 2014, ndlr). Il envisageait une action aussi spectaculaire que celle menée par Tamerlan Tsarnaïev au marathon de Boston le 15 avril 2013", précise la radio.
Par ailleurs, selon la note de la DGSI, le pire a été "évité de justesse avec Mehdi Nemmouche" arrêté le 30 mai à Marseille, en possession notamment d'un "masque à gaz", ce qui laissait "présager le pire selon les policiers", note RTL.
Medhi Nemmouche, 29 ans, est soupçonné d'être l'auteur de la tuerie du Musée juif de Bruxelles qui a fait quatre morts et un blessé le 24 mai. Il a été extradé vers la Belgique le 29 juillet, où il a été inculpé et risque trente ans de réclusion.
Invité lundi matin sur RTL, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, n'a pas ouvertement confirmé l'existence de la note de la DGSI, indiquant simplement que "tous les jours, les services dont (il a) la responsabilité protègent, démantèlent des réseaux et déjouent des actes qui pourraient avoir des conséquences absolument dramatiques".