Les habitants de la capitale chinoise peuvent vivre en moyenne 58,17 années en pleine santé, mais environ dix ans de moins que la moyenne dans la plupart des pays industrialisés, selon le responsable de la santé publique de Beijing.
Deng Ying, directeur du Centre de prévention et de contrôle des maladies, a déclaré que la première recherche sur l'espérance de vie en bonne santé à Beijing et probablement en Chine, vise à rappeler au public à ajouter de la qualité à la quantité de vie vécue.
Cette expérience de vie «Healthy life expectancy» (HLE) est une statistique relative qui estime le nombre moyen d'années qu'une personne peut s'attendre à vivre en pleine santé, sur la base des taux actuels de mortalité et la prévalence de problèmes de santé au niveau de la population.
«L'étude HLE sera menée tous les trois ans, et les résidents devraient être avisés d'accroître l'espérance de vie, pour rendre leurs dernières années de vie plus confortables et enrichissantes», a noté le responsable.
Ayant également des implications sur la planification de la santé et des dépenses du secteur médial, a-t-il ajouté.
Pour l'enquête, 6040 résidents locaux âgés de 18 à 80 ans ont été interrogés en face-à-face. Ils ont été sondés sur huit sujets liés à la santé, comprenant les habitudes de pratique régulière d'activités, la douleur, le sommeil, l'énergie, la vision et les relations interpersonnelles, a expliqué Li Gang, un chercheur du centre de Beijing, en charge de l'étude.
Les hommes locaux ont une moyenne une HLE de 61,4 années, contre 56,06 années pour les femmes, a révélé l'étude le sondage.
De plus, les habitants de Beijing dans les zones du centre-ville auraient un taux de HLE plus élevé que leurs homologues des banlieues.
En 2013, l'espérance de vie moyenne a atteint 81,51 années pour ceux disposant d'un hukou à Beijing, ont montré les statistiques officielles.
Une comparaison de la HLE et de la durée de vie attendue montre que «les gens sont aux prises avec des handicaps ou de maladies en fin de vie», a fait observer Li Gang. Pour lui, la durée de vie moyenne de la population locale s'est stabilisée et l'augmentation de la HLE au niveau local est devenue la priorité absolue.
Les facteurs de risque de santé primaires, en plus du vieillissement, sont les principales maladies chroniques comme le cancer et les problèmes cardiovasculaires, a révélé l'enquête.
D'autres conditions qui portent atteinte à la qualité de vie incluent l'arthrite, la gastrite chronique et l'hypertension.
«Le passage à un mode de vie plus équilibré soulignant une alimentation saine et plus d'exercice physique peut contribuer à améliorer sensiblement la santé personnelle», a déclaré Deng, directeur du centre, précisant qu'un traitement médical représentait moins de 10% des facteurs qui déterminent la santé d'un individu.