France : forte baisse de la fréquentation touristique 2ème trimestre 2016

La fréquentation touristique en France a fortement baissé au 2ème trimestre 2016 soit -4,8 % par rapport à la même période de 2015, après un rebond au premier trimestre (+1,1 %), selon les chiffres publiés ce vendredi par l'INSEE.

Exprimée en nuitées, cette baisse est plus prononcée pour les campings et les autres hébergements collectifs (AHCT) que pour les hôtels. En effet, les nuitées dans l'hôtellerie connaissent un nouveau repli au deuxième trimestre (-3,5 % en glissement annuel), après l'embellie du premier trimestre (+1,9 %) note l'Institut français de statistiques. Cette baisse est d'ailleurs plus marquée pour la clientèle étrangère (-7,3 %), dont les nuitées se replient pour le troisième trimestre consécutif et la fréquentation des hôtels de l'agglomération parisienne est la plus affectée "surtout du fait de la défection de la clientèle étrangère (-12,9 %)" , indique l'INSEE.

Seuls les hôtels situés dans les villes de province voient leurs nuitées augmenter (+1,5 %), en partie grâce à l'attrait de l'Euro de football sur les clientèles française comme étrangère. Globalement, alors que l'offre de chambres augmente, leur taux d'occupation diminue de 1,6 point sur un an pour s'établir à 61,2 %.

Concernant les campings, leur fréquentation s'avère très médiocre en début de saison (-6,8 % par rapport au T2 2015) en raison notamment "d'une météo maussade au printemps et d'un moindre nombre de jours fériés", selon l'INSEE. Ce repli touche toutes les catégories de campings. Les clients français se sont davantage détournés des campings que les non-résidents. Le manque d'ensoleillement a particulièrement pénalisé les campings du littoral français, où la fréquentation recule de 9,4 %.

Enfin, l'INSEE indique que la baisse de fréquentation touristique est aussi plus marquée pour les clients étrangers (-8,5 %) que pour les résidents (-2,9 %). Le recul de la fréquentation étrangère plus important qu'au premier trimestre (-2,7%) est comparable à celui observé au quatrième trimestre de 2015, à la suite des attentats de novembre 2015.