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Les déplacements forcés restent un sujet de préoccupation à l'échelle mondiale

Xinhua | 09.10.2019 09h55

Contrairement aux idées reçues, les réfugiés, demandeurs d'asile et déplacés se trouvent généralement dans des pays en développement et ces pays ont besoin d'un soutien international plus substantiel et plus durable, a déclaré le chef du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, à l'ouverture, lundi à Genève, de la 70e session du Comité exécutif de l'agence onusienne.

"Si une grande partie du débat sur les déplacements forcés s'est concentrée sur les arrivées dans le Nord global, les conséquences les plus profondes se trouvent de loin dans les pays d'accueil du Sud global", a déclaré le chef du HCR. "Une préservation de l'asile dans ces pays et une aide aux communautés d'accueil exigent un soutien international plus substantiel et durable."

Devant la salle des Assemblées, le Haut-Commissaire s'est également inquiété sur ces débats clivants concernant les réponses aux "flux mixtes" de réfugiés et de migrants. Il a ainsi dénoncé cette "rhétorique politique largement répandue" qui exploite les angoisses qui prévalent parmi ceux qui sont exclus des avantages de la mondialisation et dirige ces craintes vers les réfugiés et les migrants - eux-mêmes parmi les personnes les plus privées de leurs droits sur la planète.

"Il n'y a pas que le cynisme et l'immoralité qui opposent l'exclusion à l'exclusion - il y a rarement des solutions pratiques à l'une ou l'autre de ces situations", a fait valoir M. Grandi. Or cela conduit à des mesures - refoulements, externalisation du traitement des demandes d'asile, politiques de dissuasion - qui "érodent toutes la protection des réfugiés sans vraiment s'attaquer aux causes profondes des flux mixtes ou aux défis de l'intégration".

Plus largement, il s'est inquiété de cette stigmatisation, avec "ces formes préjudiciables de nationalisme et de discours haineux qui - souvent par le biais du cyberespace - ont trouvé une nouvelle légitimité dans le discours public". Or il s'agit de la vie de personnes vulnérables parfois victimes de "conflits fondés sur des différences ethniques et religieuses".

De fait, le HCR souligne que les réponses à ces situations restent insuffisantes face à des conflits qui perdurent, "de crises de déplacement de longue date et récurrentes", en l'absence de solutions politiques. A titre d'exemple, cette année a marqué le quarantième anniversaire du début de la crise des réfugiés afghans.

Dans ces conditions, 15.000 réfugiés sont rentrés chez eux l'année dernière. En Somalie aussi, si l'engagement du gouvernement à réduire les déplacements forcés est évident et louable, les conflits et la sécheresse continuent d'entraver les solutions et de provoquer de nouveaux déplacements.

En outre, le HCR insiste sur le fait que quand il y a une chance de paix, il faut la saisir. A cet égard, l'agence onusienne indique suivre de près les événements au Soudan et dans le Soudan du Sud. La transition politique au Soudan et l'engagement du nouveau gouvernement en faveur d'un processus de paix ont des implications importantes pour des centaines de milliers de réfugiés soudanais et pour les personnes déplacées.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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