Dernière mise à jour à 16h40 le 20/02
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a appelé mardi toutes les parties impliquées dans les attaques menées dans la région syrienne d'Idlib, ainsi que les gouvernements extérieurs ayant une influence, à veiller à ce que la protection des civils soit primordiale dans la planification et l'exécution de toutes les opérations militaires, conformément au droit international, selon un communiqué de l'ONU.
"J'exhorte toutes les parties impliquées à veiller avant tout à ce que les civils eux-mêmes et les infrastructures civiles soient protégés comme l'exigent le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'Homme", a déclaré la Haut-Commissaire dans un communiqué de presse.
"Les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution doivent être pleinement respectés et les objets militaires ne doivent pas être placés à proximité de civils", a-t-elle ajouté.
L'intensification des bombardements terrestres d'Idlib et de ses environs par les forces gouvernementales et leurs alliés au cours des dernières semaines, associée à une série d'attaques d'acteurs non étatiques, a fait de nombreuses victimes civiles et a laissé des millions de personnes, dont des centaines de milliers de personnes déplacées, dans une situation extrêmement vulnérable, a estimé la cheffe des droits de l'Homme de l'ONU.
Selon un décompte partiel effectué par les Nations Unies, depuis la fin du mois de janvier au moins 47 civils ont été tués et 84 ont été blessés lors de bombardements.
"Un grand nombre de civils, y compris des centaines de milliers de personnes déplacées, à Idlib et dans le nord d'Alep, vivent une existence intolérable", a déclaré Michelle Bachelet.
"Ils sont pris au piège entre l'escalade des hostilités et les bombardements, et sont obligés de vivre sous le régime extrémiste de Hay'at Tahrir Al-Sham et d'autres combattants extrémistes qui se livrent régulièrement à des assassinats, des enlèvements et des détentions arbitraires", a-t-elle précisé.
Le bombardement de la "zone tampon démilitarisée", qui comprend Idlib et le nord du gouvernorat d'Hama et l'ouest du gouvernorat d'Alep, a commencé à s'intensifier en décembre 2018 et s'est encore accru ces derniers jours. Dans le même temps, les conflits internes entre acteurs non étatiques et l'utilisation d'engins explosifs improvisés se sont multipliés dans les zones qu'ils contrôlent, notamment par le groupe extrémiste Hay'at Tahrir Al-Sham (HTS).