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L'incertitude continue à planer sur l'accord de Brexit

Xinhua | 10.01.2019 09h06

Les parlementaires britanniques de la Chambre des communes ont repris mercredi leur débat-marathon sur l'accord de Brexit contesté de Theresa May, un débat dont personne ne peut encore prévoir l'issue pour le moment.

La Première ministre britannique soutient qu'il n'existe que deux options : accepter l'accord qu'elle a négocié avec les 27 Etats membres de l'Union européenne (UE), ou quitter l'UE sans accord de retrait.

Mme May et ses négociateurs ont discuté pendant les vacances de Nouvel An avec plusieurs dirigeants de l'UE dans le but d'obtenir davantage de garanties quant au sort de la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, une question qui constitue le principal point d'achoppement de l'accord.

"La Première ministre a reporté le vote sur l'accord de Brexit le mois dernier, et a promis qu'elle obtiendrait des garanties légalement contraignantes au cours du sommet de l'UE de décembre - mais elle a échoué. Elle a ensuite promis qu'elle obtiendrait ces modifications pendant les congés - mais elle a échoué. L'accord que nous présente la Première ministre n'est-il pas exactement le même que celui dont elle a admis qu'il serait rejeté il y a quatre semaines ?", a demandé mercredi Jeremy Corbyn, leader du Parti travailliste.

Le moment décisif surviendra mardi prochain, lorsque les parlementaires pourront enfin voter sur l'accord de retrait de Mme May après cinq longues journées de débat.

Le vote devait initialement avoir lieu le mois dernier, mais la Première ministre l'a reporté lorsqu'il est devenu clair qu'il lui manquait 100 à 200 votes pour faire passer l'accord.

Si elle perd le vote de mardi, Mme May aura encore la possibilité de représenter l'accord un peu plus tard devant la Chambre des communes.

En temps normal, elle aurait disposé de 21 jours pour proposer un second vote, mais l'ancien Procureur général Dominic Grieve a obtenu mercredi suffisamment de soutien à la Chambre des communes pour exiger que ce délai soit ramené à trois jours.

En cas d'échec, Mme May pourrait tenter de formuler différemment les termes de l'accord pour gagner davantage de soutien. Certains commentateurs ont même suggéré qu'elle pourrait répéter cette procédure à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il ne reste que la solution d'un retrait sans accord.

Alors que la date de retrait de l'UE approche à grands pas, une autre option serait pour Mme May de prolonger la période préparatoire de deux ans prévue par l'Article 50 au-delà du 29 mars, date à laquelle le Royaume-Uni doit normalement mettre fin à 46 ans de participation à l'UE. Une telle prolongation pourrait donner à Mme May un peu plus de temps pour trouver une solution.

La Première ministre pourrait également convoquer des élections générales anticipées, ou même accepter d'organiser un deuxième référendum pour laisser les Britanniques décider.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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