Dernière mise à jour à 08h47 le 10/01
Le Sintilimab, médicament développé par la Chine, et conçu pour traiter le lymphome de Hodgkin classique en rechute ou réfractaire, a gagné une reconnaissance internationale, après la publication en une de ses recherches d'essais cliniques dans le numéro de janvier de la revue The Lancet Haematology.
Le lymphome de Hodgkin est un lymphome malin rare qui touche principalement les jeunes de 20 à 40 ans. Traité de manière précoce, le taux de guérison demeure élevé, mais la probabilité de rechute atteint 20% après le premier traitement. Les patients atteints du lymphome de Hodgkin classique en rechute ou réfractaire, manquent de traitements efficaces en Chine.
Sintilimab, un médicament anti-DP-1, agit comme un inhibiteur du point de contrôle, une nouvelle modalité thérapeutique anti-cancer qui stimule le système immunitaire, pour aider le corps à cibler et à tuer les tumeurs.
Le professeur Shi Yuankai, de l'Hôpital du cancer de l'Académie chinoise des sciences médicales, a dirigé la recherche clinique, qui a impliqué 96 patients en provenance de 18 hôpitaux du pays.
Les résultats ont montré que le Sintilimab avait une activité favorable et une toxicité acceptable chez les patients chinois atteints du lymphome de Hodgkin classique en rechute ou réfractaire, avec une réponse objective pour 80,4% d'entre eux.
Stephen M Ansell, de la Département d'hématologie de la clinique Mayo, a déclaré que le Sintilimab était "un traitement très efficace, qui améliore potentiellement les résultats des patients atteints du lymphome de Hodgkin classique dans le monde entier".
La commercialisation du Sintilimab a été approuvée par l'Administration nationale des produits médicaux de Chine en décembre 2018.
"Cette validation offrira plus d'options de traitement pour les patients atteints de cancer en Chine", a indiqué M. Shi.