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Theresa May entame une lutte acharnée sur deux fronts pour sauver son accord sur le Brexit

Xinhua | 04.01.2019 08h19

La Première ministre britannique Theresa May a commencé la nouvelle année en entamant des efforts sur deux fronts, en Grande-Bretagne et à l'étranger, pour redonner vie à son accord très critiqué sur le Brexit en s'adressant à des dirigeants de l'Union européenne (UE) inflexibles et chez elle à des parlementaires hostiles.

La Première ministre est revenue à Downing Street jeudi matin après avoir passé ses congés de Noël à téléphoner aux dirigeants européens dans l'espoir d'obtenir une "clarification" sur la disposition dite "backstop" qui a provoqué une rébellion majeure des députés torys et de ses alliés politiques du Parti unioniste démocratique (DUP).

Mme May va être confrontée à la mi-janvier à un "vote significatif" du parlement sur le sort de son accord de retrait alors que les incertitudes du Brexit continuent à se prolonger en 2019, année qui verra le Royaume-Uni quitter le grand bloc commercial.

À moins de 100 jours du 29 mars, date du Brexit, le gouvernement et le Parlement britanniques sont encore loin d'un consensus sur la manière dont le pays procédera au divorce.

Cette semaine, la Première ministre a tenté de s'entretenir avec des dirigeants européens, notamment la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, et le président du Conseil européen, Donald Tusk, dans le but de sortir de l'impasse sur le Brexit.

Theresa May espérait obtenir des concessions des dirigeants européens sur la disposition dite "backstop" sur l'Irlande du Nord, principal point d'achoppement dans le dossier du Brexit, dans l'espoir que son accord soit adopté par le Parlement ce mois-ci.

La disposition dite "backstop" a pour but d'éviter la réapparition d'une frontière solide à l'intérieur de l'Irlande après le Brexit.

La Première ministre britannique a parlé à Angela Merkel la veille de Noël et mercredi, mais il y a peu de chances qu'une percée puisse être obtenue à temps pour le débat de la semaine prochaine.

Au Royaume-Uni, Theresa May a invité tous les membres conservateurs du Parlement à des cocktails à Downing Street lundi et mercredi, dans l'espoir de pouvoir convaincre ceux qui ont encore des doutes au sujet de son accord sur le Brexit.

Cependant, de mauvaises nouvelles ont déjà été annoncées jeudi de l'autre côté de la Manche lors de la tentative de Mme May de faire passer son accord sur le Brexit, à un moment où elle n'a pas encore lancé son offensive de charme de la semaine prochaine, quand elle devra parler aux députés conservateurs.

Plus tôt jeudi, l'UE a confirmé "qu'aucune autre réunion n'est prévue" avec la Grande-Bretagne, portant un coup aux efforts diplomatiques de la Première ministre.

De son côté, une porte-parole du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles que les dirigeants des 27 pays restants "ont été très clairs" pour dire que ce qui est sur la table "ne sera pas renégocié".

Mercredi soir, Downing Street a minimisé les attentes selon lesquelles la Première ministre aurait obtenu des concessions de la part de l'UE sur son accord sur le Brexit.

Le Parlement britannique devait initialement voter sur l'accord de Mme May le 11 décembre, mais celle-ci l'a retardé à la dernière minute, car il était alors devenu évident qu'elle était confrontée à une défaite quasi certaine.

Depuis qu'elle a survécu à un vote de censure peu avant Noël, Theresa May a demandé à ses homologues de l'UE de la rassurer pour convaincre les députés de soutenir son accord de retrait.

Le secrétaire britannique au Brexit, Stephen Barclay, a évoqué jeudi le risque d'un Brexit sans accord, affirmant qu'il devrait être "beaucoup plus probable" que les députés refusent d'appuyer l'accord de Mme May, qui devrait être soumis au vote dans la semaine du 14 janvier.

Il ne fait guère de doute que le Brexit dominera à nouveau la politique britannique en 2019 et que les incertitudes liées au Brexit perdureront certainement.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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