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Brexit : le Royaume-Uni travaille sur un système de navigation par satellite par crainte du blocage de Galileo

Xinhua | 28.08.2018 08h42

La Première ministre britannique Theresa May a demandé à des responsables de commencer à travailler sur un nouveau système de navigation par satellite alors qu'un différend persiste avec l'Union européenne (UE) sur l'accès britannique au système Galileo du bloc après le Brexit, ont rapporté les médias britanniques.

Le chancelier de l'Echiquier Philip Hammond a signé le financement s'élevant à 100 millions de livres (129 millions de dollars) pour "planifier" le projet, qui rivalisera avec le système continental dans la création duquel le Royaume-Uni avait tenu un rôle majeur, selon le quotidien The Telegraph.

Le gouvernement a confirmé en mai qu'il développait des solutions pour un système britannique de navigation mondiale par satellite. Celui qui était alors ministre chargé des acquisitions de défense du Royaume-Uni, Guto Bebb, a évalué le coût de cette opération entre 3 et 5 milliards de livres (3,86 à 6,43 milliards de dollars).

La révélation du début des travaux sur ce nouveau système survient alors que les responsables européens ont annoncé que le Royaume-Uni, qui devrait quitter l'UE dans sept mois, pourrait se voir refuser l'accès aux informations de sécurité sensibles de Galileo.

Le programme satellitaire de dix milliards d'euros (11,6 milliards de dollars), développé par l'UE pour rivaliser avec le système GPS américain, est conçu pour fournir des informations précises de localisation, de navigation et de temps de trajet pour les gouvernements, les citoyens, les industries et les armées.

Le Royaume-Uni aurait apporté des contributions significatives au programme alors que des entreprises britanniques ont établi des charges utiles pour les satellites et développé les systèmes de sécurité. Le gouvernement britannique a pour sa part affirmé qu'il serait bénéfique pour toutes les parties que le Royaume-Uni reste impliqué dans Galileo, mais qu'il avait besoin des garanties de Bruxelles que les entreprises britanniques pourraient collaborer à égalité et que le pays pourrait avoir un accès continu aux informations de sécurité nécessaires.

Le gouvernement a mis en garde l'UE en mai en déclarant qu'il demanderait un milliard de livres (1,29 milliard de dollars) à celle-ci si le pays était exclu du système Galileo.

Dans les faits, le Royaume-Uni a déjà commencé à être écarté du programme. En juin, des firmes britanniques n'ont pas pu répondre à l'appel d'offre pour la prochaine série de contrats de Galileo.

"Il y a une option sur la table qui pourrait bénéficier au Royaume-Uni comme à l'UE. Si elle n'est pas acceptée par l'UE, nous sommes une nation fière et confiante et nous examinerons toutes les alternatives", a protesté Sam Gyimah, ministre d'Etat aux Universités, à la Science, à la Recherche et à l'Innovation.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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