Dernière mise à jour à 11h42 le 20/02
Le Chef du gouvernement français Édouard Philippe et le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb ont reçu, lundi, à Lyon, devant la presse, le rapport parlementaire sur l'intégration des étrangers en France alors que le controversé projet de loi pour "une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif" doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.
"J'ai acquis une conviction au cours de ce travail: l'intégration, c'est l'affaire de tous", a déclaré l'auteur du rapport, le député La République En Marche du Val-d'Oise et ancien militant socialiste Aurélien Taché, en appelant à un "changement de mentalités", avant de remettre ses 72 propositions, fruit de six mois de travail.
"Il faut accueillir mais il faut bien accueillir, sinon nous rajouterons aux difficultés qui peuvent être les nôtres", a ensuite dit le ministre français de l'Intérieur et ancien maire de Lyon, Gérard Collomb, qui pilote le controversé projet de loi pour "une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif".
Un texte qui doit être présenté, mercredi, en Conseil des ministres et suscite des critiques dans les rangs des associations d'aide aux migrants mais aussi au sein d'une partie de la majorité qui le juge trop répressif.
"Je sais que le projet de loi suscite des critiques", a déclaré, à Lyon, le Premier ministre Edouard Philippe avant de défendre "un texte solide et équilibré" et "une ligne qui refuse tout aussi bien la peur que l'angélisme". "La France a une longue et une belle tradition d'accueil", a-t-il dit avant d'ajouter: "Notre pays n'est pas toujours à la hauteur de cette tradition".
"Au fond, une intégration réussie repose sur une logique de participation active, de la personne qui est accueillie mais aussi de la société qui accueille", a-t-il commenté. Citant le rapport d'Aurélien Taché, Edouard Philippe a souligné la nécessité de passer "d'une logique de prise en charge à une logique d'investissement", lorsqu'il s'agit de l'intégration des personnes immigrées.
Le Premier ministre français a confirmé que le gouvernement "reprendra les grands axes" du rapport. "Il n'y a pas et il n'y aura jamais d'intégration réussie sans maîtrise de la langue", a-t-il insisté.
Le rapport Taché propose notamment de doubler le nombre d'heures de cours de français (jusqu'à 600 heures) et de démarrer cet apprentissage dès la période de la demande d'asile. Il propose aussi d'autoriser les demandeurs d'asile à travailler six mois après le dépôt de leur dossier, au lieu de neuf aujourd'hui.
Il plaide également en faveur d'une refonte et d'un renforcement du contrat d'intégration républicaine (CIR), seul dispositif dédié en faveur de l'intégration des étrangers admis au séjour et souhaitant s'installer durablement en France.
Il insiste sur la nécessité de créer les conditions d'un accès à l'emploi "le plus précoce possible" pour les étrangers et préconise une meilleure reconnaissance des diplômes étrangers.
Les demandeurs d'asile ont interdiction de travailler pendant neuf mois suivant leur demande en France, contre trois mois en Allemagne ou six aux Etats-Unis, ce qui fait de la France un des pays de destination les plus restrictifs en la matière.
Au total, les "72 propositions pour une politique ambitieuse d'intégration des étrangers arrivant en France" sont chiffrées à 607 millions d'euros.
Le rapport Taché, terminé depuis plusieurs semaines, avait été mis en attente par le gouvernement afin que sa sortie soit plus proche de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi "asile et immigration" de Gérard Collomb.
Le déplacement à Lyon d'Edouard Philippe et la remise officielle de ce rapport avaient manifestement pour but d'insister sur le volet "humaniste" de la politique migratoire prônée par le président français Emmanuel Macron alors que le texte concocté par Gérard Collomb est jugé trop sévère par certains.
Les grandes lignes du projet de loi pour "une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif" ont déjà été dévoilées par le Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés et des immigrées), qui dénonce une logique "répressive".
Parmi les dispositions controversées, le texte prévoit notamment l'augmentation de la durée maximale de la rétention administrative, de 45 à 90 jours, avec prolongation possible de 15 jours (trois fois de suite maximum) si l'étranger fait obstacle à son éloignement; la réduction d'un mois à 15 jours du délai de recours à la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) et le développement des audiences par vidéo, pour qu'elles puissent être réalisées à distance; l'impossibilité pour le demandeur débouté de solliciter un autre titre de séjour à la fin de la procédure d'asile "sauf circonstances nouvelles".
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