Dernière mise à jour à 09h23 le 09/02
Le comité de direction de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) a approuvé jeudi à l'unanimité le nouvel accord portant sur la formation d'une "grande coalition" avec l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD).
La CSU a informé la presse de cette décision, prise au cours d'une réunion exécutive à Munich. Le parti régional bavarois devient ainsi le premier des partenaires de coalition potentiels à confirmer son soutien au quatrième gouvernement de la chancelière Angela Merkel (CDU).
Le leader de la CSU, Horst Seehofer, a souligné que son parti était très satisfait des ministères qui lui avaient été alloués dans le cadre de l'accord de coalition. Le résultat des négociations sur la formation d'une grande coalition a montré que la CSU pouvait faire entendre sa voix non seulement à Munich, mais aussi à Berlin, la capitale allemande.
M. Seehofer a néanmoins précisé que la direction de la CSU suivrait de près les futurs développements, afin de garantir que les propositions politiques formulées dans le contrat de coalition seraient appliquées de la manière initialement souhaitée par le parti. L'ancien gouverneur de Bavière a ajouté qu'il ne se souvenait pas avoir jamais lu un accord de coalition présentant une telle densité de projets.
M. Seehofer dirigera lui-même un ministère de l'Intérieur élargi au sein du prochain gouvernement fédéral. Interrogé sur les raisons de la création d'un nouveau "sous-département du territoire" au sein de ce ministère, il a expliqué que celui-ci serait principalement consacré aux "traditions culturelles" des Allemands, ainsi qu'aux problèmes structurels comme la qualité de vie dans les zones rurales. Le président de la CSU a relevé qu'un département équivalent avait déjà été créé au niveau régional dans le ministère bavarois des Finances, et ce avec un "grand succès".
Alexander Dobrindt, dirigeant régional et éminent négociateur de la CSU, a partagé l'optimisme de M. Seehofer à propos de l'accord final de coalition. M. Dobrindt a souligné que la CSU n'avait jamais reculé devant son "devoir de responsabilité", et a expliqué qu'il assumerait quant à lui la fonction de ministre à la transition numérique, un secteur qui allait à l'avenir devenir une "question très importante".
Au cours d'une conférence plénière qui doit se tenir sous peu, la direction de la CDU devrait en principe être le deuxième partenaire de coalition à officialiser son approbation d'un gouvernement fédéral basé sur le récent contrat de coalition.
A la différence des deux autres partis, le leader du SPD, Martin Schulz, doit encore obtenir par référendum la permission des plus de 400.000 membres de son parti de prendre part à un nouveau gouvernement dirigé par Angela Merkel.