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France : l'ASN impose la mise à l'arrêt provisoire de la centrale nucléaire du Tricastin

Xinhua | 29.09.2017 09h42

L'Autorité de surêté nucléaire (ASN) de France, qui assure au nom de l'Etat, la réglementation et le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, a annoncé jeudi sa décision d'imposer à EDF la mise à l'arrêt provisoire des quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin dans les délais les plus courts, en raison de tenue insuffisante au séisme d'une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon.

Selon l'ASN, cette décision a été prise suite à la déclaration en août par le groupe EDF d'un événement "significatif" pour la sûreté relatif à "un risque de rupture d'une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon" pour les séismes les plus importants étudiés dans la démonstration de sûreté nucléaire.

"L'inondation en résultant pourrait conduire à un accident de fusion du combustible nucléaire des quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin" situé dans le sud-est de France et "rendrait particulièrement difficile la mise en œuvre des moyens de gestion d'urgence internes et externes", a souligné l'ASN dans un communiqué de presse.

Le gendarme du nucléaire français considère que les éléments complémentaires récemment apportés par EDF "ne permettent pas d'écarter le risque à court terme" et appelle ce dernier à "compléter ses investigations géotechniques afin de caractériser plus finement la constitution de la partie de la digue concernée et procéder, avant le redémarrage des réacteurs, aux renforcements nécessaires pour assurer la résistance de la digue au séisme maximal retenu dans la démonstration de sûreté nucléaire".

Le groupe EDF, exploitant de la centrale nucléaire qui juge l'arrêt des réacteurs "injustifié", a pour sa part confirmé dans un communiqué qu'il mettrait en oeuvre la décision de l'ASN dans les meilleurs délais.

Selon EDF, les reconnaissances géotechniques réalisées sur cette digue en 2015 et 2016, complémentaires à celles menées en 2013 et 2014, ont mis en évidence le besoin de renforcement d'une courte portion de la digue. Néamoins, le groupe a démontré à l'ASN que la digue résiste à un séisme dit "Séisme Majoré Historiquement Vraisemblable" (SMHV), un séisme majorant des séismes historiques observés au voisinage de la centrale, positionné à l'endroit le plus pénalisant pour les installations, et s'est déclaré "convaincu" que la sûreté des installations est garantie.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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