Dernière mise à jour à 09h41 le 07/08
Hiroshima, la ville ayant été frappée par la bombe atomique américaine en 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale, a commémoré dimanche le 72e anniversaire de la tragédie au Parc du mémorial de la paix, où le maire a appelé à la paix et à un monde sans armes nucléaires.
Plus de 50.000 personnes ont assisté à la cérémonie, dont des survivants de l'attaque, leurs descendants, des militants pacifistes et des représentants de près de 80 pays et régions.
Au cours d'une déclaration pour la paix, Kazumi Matsui, maire de la ville, a rappelé les vies et la culture perdues, ainsi que la souffrance causée par la bombe atomique, appelant le gouvernement japonais "à faire tout ce qui est en son pouvoir" pour promouvoir un monde sans armes nucléaires.
Le maire a aussi demandé aux autorités de soutenir davantage les survivants de l'explosion atomique, et les "nombreux autres ayant souffert mentalement et physiquement des effets des radiations".
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, s'est également exprimé pendant cette cérémonie. Dans son discours, il n'a aucunement mentionné le contexte ayant abouti au bombardement de la ville, ni l'agressive guerre menée par le Japon contre les pays voisins.
"En appliquant fermement nos trois principes non-nucléaires (ne pas produire, ne pas posséder et ne pas autoriser d'armes nucléaires sur le territoire japonais) et en continuant à attirer des Etats nucléaires et non-nucléaires, le Japon est déterminé à diriger la communauté internationale", a-t-il déclaré.
Les cris des manifestants rassemblés autour du parc résonnaient pendant le discours du Premier ministre. Ceux-ci voulaient marquer leur opposition à la volonté depuis longtemps affichée par M. Abe de revoir la Constitution pacifiste du pays et d'autres politiques, ce qui pourrait selon eux mener le Japon vers une guerre. Les manifestants reprochent également à M. Abe sa récente implication dans plusieurs scandales, ayant fait chuter sa cote de popularité.
Des centaines de manifestants étaient réunis autour du parc, brandissant des banderoles et des slogans visant le Premier ministre : "Contre la guerre et la révision constitutionnelle" ou bien "Abe doit démissionner".