Dernière mise à jour à 14h37 le 05/08
Le Brésil demandera, lors d'une réunion samedi des ministres des Affaires étrangères du Marché commun du Sud (Mercosur), que le Venezuela soit suspendu du bloc, et ce "jusqu'au retour de la démocratie", a déclaré le ministre brésilien des Affaires étrangères, Aloysio Nunes.
Il est "intolérable d'avoir une dictature sur le continent sud-américain. Il y a eu une rupture de l'ordre démocratique au Venezuela et, par conséquent, le Brésil proposera que le pays soit suspendu du Mercosur jusqu'au retour de la démocratie", a twitté le ministre.
Les chefs de la diplomatie brésilienne, argentine, paraguayenne et uruguayenne se rencontreront prochainement à Sao Paulo pour aborder la crise au Venezuela. La réunion devrait "évaluer l'absence de mesures concrètes du gouvernement vénézuélien pour le retour à la démocratie normale", indique un communiqué du ministère brésilien des Affaires étrangères.
Si les ministres du Mercosur jugent que la disposition démocratique du bloc s'applique sur le Venezuela, le pays sera définitivement exclu du groupe, alors qu'il n'est actuellement que temporairement suspendu.
Le Marché commun du Sud est un bloc commercial sous-régional sud-américain, dont l'objectif est de promouvoir le libre-échange et la bonne circulation des marchandises, de la population et des services.
Depuis que le Venezuela a installé vendredi la très controversée Assemblée nationale constituante, de nombreux pays s'y opposent et maintiennent la pression sur Caracas.
Luis Videgaray, ministre mexicain des Affaires étrangères, a répondu aux dernières "insultes" du président vénézuélien Nicolas Maduro à l'encontre de son homologue mexicain Enrique Pena Nieto.
Jeudi, M. Maduro a fait une remarque sur le président Nieto, qualifiant ce dernier d'"un employé maltraité" du président américain Donald Trump.
M. Videgaray a répliqué sur Twitter : "Président Maduro, lâche est celui qui utilise le pouvoir de l'Etat pour démanteler la démocratie et s'en prendre à son peuple."