Dernière mise à jour à 08h31 le 13/06
Lundi, le président sud-coréen Moon Jae-in a réitéré le besoin de dénucléariser la Péninsule coréenne lors d'une réunion avec l'envoyé spécial du Premier ministre japonais Shinzo Abe en visite à Séoul.
Toshihiro Nikai, secrétaire-général du Parti Démocrate Libéral japonais, a rencontré M. Moon à la Maison Bleue, siège de la présidence sud-coréenne à Séoul en tant qu'envoyé spécial de M. Abe. Il a transmis une lettre de M. Abe, selon la Maison Bleue.
Suite à son investiture le 10 mai, M. Moon avait également envoyé son envoyé spécial au Japon.
Au cours de la rencontre, M. Moon a insisté sur le fait que la dénucléarisation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) était essentiel pour la paix dans le monde et en Asie du nord-est ainsi que pour la survie de la Corée du Sud.
D'après M. Moon, la Corée du Sud et le Japon sont sur ce point du même avis. M. Moon pense également que des sanctions et des pressions plus fortes seront nécessaires pour dénucléariser complètement la péninsule.
Mais M. Moon a noté que cela ne prendra pas fin avec des pressions et des sanctions car la RPDC devrait participer à un dialogue sur la dénucléarisation, ajoutant qu'il faudra envoyer le message selon lequel les parties concernées aideront Pyongyang si ce dernier renonçait à son programme nucléaire.
Le dirigeant sud-coréen a promis de coopérer étroitement avec ses homologues américains et japonais pour faire face à l'ambition nucléaire nord-coréenne.
Concernant les relations entre la Corée du Sud et le Japon, M. Moon a déclaré que l'accord bilatéral sur les victimes d'esclavage sexuel pendant la guerre, appelées "femmes de confort", n'était pas accepté par les Sud-Coréens, et surtout pas par les victimes.
Séoul et Tokyo, selon M. Moon, devraient faire preuve d'honnêteté face à ce problème et reconnaître qu'il faut du temps pour trouver une solution.
L'accord final et irréversible sur les femmes de confort a été atteint en décembre 2015 sous l'administration de Park Geun-hye, malgré une forte opposition des Sud-Coréens conservateurs et libéraux.