Dernière mise à jour à 08h31 le 13/06
Les ministres des Affaires étrangères polonais et hongrois ont déclaré lundi qu'ils refusaient de voir les financements de l'UE être liés au programme de réinstallation des réfugiés.
"Nous n'acceptons pas que ceux qui refusent d'accueillir des réfugiés soient soumis à un chantage financier. Ces questions ne doivent pas être liées entre elles", a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski au cours d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec son homologue hongrois Peter Szijjarto.
Il a souligné que le programme de réinstallation des réfugiés ne pouvait en aucun cas être lié aux financements de l'UE, dans la mesure où ceux-ci sont règlementés par des traités bien précis. Il a ajouté que la Pologne refusait de subir un chantage en étant menacée d'amendes ou de suppression des financements de l'UE sur la question des réfugiés.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères a déclaré que les pressions de la Commission européenne étaient "politiques, et non légales", et a lui aussi refusé d'être soumis au chantage ou à des punitions sur la question de l'accueil des réfugiés.
Les deux ministres ont convenu que la Commission européenne avait "largement outrepassé sa compétence" dans cette affaire.
MM. Waszczykowski et Szijjarto ont tenu ces propos après que la presse a rapporté que la Commission européenne allait statuer mercredi pour décider si elle lancerait ou non une procédure de manquement aux règles de l'UE à l'encontre des pays n'ayant pas pris part au programme de réinstallation des réfugiés.
Selon Reuters, une telle procédure d'infraction pourrait être lancée contre la Pologne, la Hongrie et la République tchèque.