L'OCS peut devenir un acteur essentiel du système de sécurité mondial, selon le vice-ministre kirghiz des AE

L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) peut devenir un acteur essentiel du système de sécurité mondial à l'avenir, prévoit le vice-ministre kirghiz des Affaires étrangères Emil Kaikiev.

"Aujourd'hui, l'OCS est devenue une organisation régionale fiable et un exemple de nouveau type d'association. Sur le long terme, en renforçant l'organisation et en élargissant son cadre géographique, avec l'adhésion de nouveaux membres et le développement de mécanismes de dialogue au niveau international, elle pourra devenir un acteur essentiel du système de sécurité mondial", explique-t-il lors d'une récente interview accordée à Xinhua.

Selon lui, l'un des sujets importants du prochain sommet de l'OCS à Astana sera l'adhésion de l'Inde et du Pakistan à l'organisation. "C'est une décision historique", indique-t-il.

L'OCS regroupe actuellement la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan. Les procédures d'adhésion pour l'Inde et le Pakistan ont débuté en 2015.

La Chine a déclaré la semaine dernière que l'Inde et le Pakistan finaliseraient le processus d'adhésion à l'OCS lors du sommet d'Astana. Il s'agit du premier élargissement de l'OCS depuis sa fondation en 2001.

M. Kaikiev pense que cette expansion renforcera la coopération en matière de sécurité et les échanges économiques inter-étatiques.

"Le territoire total des pays membres de l'OCS représentera 60% du territoire eurasien, et la population totale des pays de l'OCS sera d'environ 3,04 milliards de personnes (environ la moitié de la population mondiale)", relève-t-il.

L'adhésion de l'Inde et du Pakistan ne changera pas les principes et les objectifs de l'organisation, assure le vice-ministre kirghiz.

"L'expansion de l'OCS est envisagée dans les textes fondateurs de l'organisation et est considérée par les Etats fondateurs comme étant importante pour le développement de l'OCS", renchérit-il.

Evoquant l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", M. Kaikiev note que son essence consiste à rechercher, formuler et promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de développement en renforçant les mécanismes bilatéraux et multilatéraux régionaux et les structures d'interaction.

Fondée sur l'esprit de la Route de la soie, l'initiative appelle à de nouveaux mécanismes pour le partenariat économique régional, la prospérité économique commune, davantage d'échanges culturels et des liens plus étroits entre différentes civilisations ainsi que la paix et le développement durable, poursuit M. Kaikiev.

L'initiative, souligne-t-il, a apporté de nouvelles opportunités et de bonnes perspectives pour l'Asie centrale. Il rappelle à ce titre que les Etats membres de l'OCS ont participé au Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale, qui s'est tenu les 14 et 15 mai à Beijing.

"Les participants au forum ont noté dans la déclaration commune que les projets dans le cadre de l'initiative peuvent offrir de nouvelles opportunités pour approfondir la coopération et ont déjà obtenu des résultats positifs. Ils ont salué et soutenu l'initiative, qui vise à renforcer la connectivité entre l'Asie et l'Europe et est ouverte à d'autres régions, comme l'Afrique et l'Amérique du Sud."

"A cet égard, les Etats membres de l'OCS poursuivront la coopération multilatérale dans les transports, y compris la construction de nouvelles routes et la mise à niveau des voies de transport internationales", assure-t-il.

M. Kaikiev indique également que l'organisation travaille à la mise en œuvre du Programme de développement des routes de l'OCS, conçu pour améliorer les réseaux routiers et optimiser les liaisons de transport dans les zones de production et de consommation des Etats membres.