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Syrie: l'attaque de Rachidine pourrait constituer un crime de guerre

Xinhua | 19.04.2017 16h39

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a condamné mardi l'attaque perpétrée contre un convoi d'évacuation de civils près de Rachidine, en Syrie, et a appelé toutes les parties à assurer la sécurité et la protection de toutes les personnes évacuées, selon un communiqué rendu public mardi par l'ONU.

Samedi dernier, un convoi transportant des personnes évacuées des villes assiégées de Foah et Kefraya vers des zones contrôlées par le gouvernement syrien a été frappé par une attaque ayant tué des douzaines de personnes.

"Il s'agit d'une attaque qui constitue probablement un crime de guerre", a déclaré le porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Rupert Colville.

Bien qu'il ne soit pas en mesure de confirmer la façon dont l'attaque a été menée ou leurs responsables, le HCDH a pu visionner des images montrant un rassemblement d'enfants autour d'une personne qui distribuait des bonbons juste avant l'explosion.

"Nous venons de parler au chef du Département de médecine légale d'Alep qui nous a informé que les hôpitaux de la ville d'Alep ont reçu les corps de 96 civils, dont 13 femmes, 16 hommes et 67 enfants, parmi eux 16 filles et 51 garçons. Il y a également au moins 120 civils à l'hôpital universitaire d'Alep", a indiqué M. Colville, précisant que ces personnes ont été évacuées de Foah et Kefraya dans le cadre du plan d'évacuation dit des 'Quatre villes' négocié par le Qatar et l'Iran.

Les personnes évacuées et touchées par l'attaque étaient confrontées à des bombardements incessants depuis plus de deux ans, avec peu de nourriture ou de fournitures médicales, et sous la crainte constante d'une attaque par des groupes armés, a souligné le porte-parole du HCDH.

"Nous avons été en mesure de confirmer que certains civils blessés sont toujours portés disparus - certains auraient été emmenés par des groupes d'opposition armés dans des hôpitaux contrôlés par l'opposition dans le gouvernorat d'Idlib", a déclaré M. Colville. "En raison de leurs sympathies perçues envers le gouvernement syrien, leurs familles sont préoccupées par leur sécurité".

Le HCDH a également fait part de sa vive préoccupation concernant le bien-être de tous les civils restants à Foah et Kefraya, ainsi qu'à Madaya et Zabadani, qui font partie de l'accord sur les quatre villes.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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