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Le revirement de Donald Trump sur la monnaie chinoise, une décision bienvenue

le Quotidien du Peuple en ligne | 14.04.2017 16h19

Le Président américain Donald Trump a annoncé que le Département du Trésor ne désignera pas la Chine en tant que manipulateur de devises dans son rapport semestriel. Il a explicitement souligné que la Chine n'est « pas un manipulateur de devises ».

Donald Trump s'en était pris avec violence aux politiques monétaires de la Chine au cours de sa campagne. En février, il avait même lancé son accusation la plus violente lorsqu'il a déclaré que la Chine était « championne du monde » de la manipulation de la monnaie.

Le revirement de Donald Trump sur ses accusations est une décision bienvenue et témoigne de l'approche pratique du nouveau gouvernement américain à l'égard de la monnaie chinoise. Depuis l'année dernière, le gouvernement chinois s'est fixé pour objectif de maintenir le Yuan fort au lieu de l'affaiblir. Sur cette question, l'équipe Trump était manifestement dans l'erreur.

De nombreux médias américains traditionnels se sont moqués des revirements de Donald Trump sur plusieurs questions importantes. En plus de la monnaie chinoise, il ne persiste plus à dire que l'OTAN est obsolète et a demandé au Président syrien Bachar al-Assad de démissionner. Il estime également que les relations entre les États-Unis et la Russie sont actuellement à un niveau bas.

Ces changements ont fait pencher le gouvernement Trump davantage vers les groupes pro-establishment. Ils ressemblent à la politique étrangère de l'administration Obama, ce que les médias américains traditionnels voudraient voir. Cependant, ce « compromis » de Donald Trump n'a pas été vu d'un bon œil par les médias. La raison s'en trouve plus dans la politique nationale des États-Unis plutôt qu'à l'attitude des États-Unis envers la Chine.

Donald Trump n'a pas été pleinement accepté par les groupes pro-establishment. Les luttes intestines aux États-Unis continueront d'influer sur sa diplomatie. C'est un coût que les autres pays devront supporter lorsqu'ils traiteront avec les États-Unis.

Les relations entre Beijing et l'équipe Trump ont commencé plutôt bas, mais elles ont connu ensuite une reprise. Néanmoins, cela n'empêche pas que, bien que les relations soient de retour sur une voie normale, l'incertitude persiste encore.

La Chine et les États-Unis ont élaboré un plan de cent jours pour faire face aux déséquilibres commerciaux entre les deux pays. C'est un autre moyen par lequel Washington fait pression sur la Chine. Les États-Unis pourraient imposer de nombreuses exigences à la Chine pendant cette période, dont beaucoup pourraient être déraisonnables.

De même, la façon dont le gouvernement Trump interagit avec les autres pays sera affectée par la personnalité du Président lui-même. Washington a brisé la perception traditionnelle des gens de la façon dont les Etats-Unis s'engagent avec le monde extérieur. Donald Trump et son équipe s'en tiennent fermement à leur doctrine « l'Amérique d'abord », et l'américanocentrisme s'est renforcé.

À l'heure actuelle, le commerce, la question de Taïwan et le conflit en mer de Chine méridionale, qui étaient considérés comme des points sensibles dans les relations sino-américaines, font l'objet d'une gestion efficace. La coopération entre les deux pays sur le problème de la péninsule coréenne gagne du terrain. Mais on est encore loin de pouvoir dire que le modèle bilatéral des quatre prochaines années a déjà été fixé.

La Chine ne devrait pas se sentir contrainte par les progrès réalisés entre les deux pays au cours des derniers mois. Beijing doit respecter ses principes. Si elle veut gagner le respect de l'équipe Trump, elle doit continuer à façonner activement les relations bilatérales et ne pas laisser Washington s'exprimer de manière unilatérale.

(Source : Global Times)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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