La Russie reste ouverte à un dialogue franc avec les États-Unis

Moscou restera ouvert à un dialogue franc et à la possibilité de travailler en commun avec Washington en dépit des tensions bilatérales, a déclaré mardi le ministère russe des Affaires étrangères alors que le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, commence sa visite de deux jours en Russie.

"En ce qui concerne le début, aujourd'hui, de la visite de travail du secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, en Russie, nous souhaitons souligner que nous comptons avoir des négociations fructueuses. C'est important non seulement pour les perspectives d'interactions bilatérales, mais aussi pour l'atmosphère générale sur la scène internationale,'' a déclaré le service de presse et d'information du ministère dans un communiqué.

L'arrivée de M. Tillerson mardi à Moscou est la première visite d'un membre du gouvernement de M. Trump en Russie. Mercredi, M. Tillerson devrait s'entretenir avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Selon le communiqué, MM. Lavrov et Tillerson s'entretiendront de nombreux sujets intéressant les deux pays et aborderont un certain nombre de questions régionales, notamment la Libye, le Yémen, la RPDC, l'Ukraine et la zone euro-atlantique, dans le but de réduire les tensions internationales.

"Nous avons toujours été et nous resterons ouverts à un dialogue le plus franc possible avec les États-Unis sur toutes les questions à l'ordre du jour bilatéral et international, ainsi qu'à la possibilité de travailler de concert dans les domaines où nos objectifs coïncident,'' a indiqué le ministère, précisant que ces domaines comprennent la lutte contre le terrorisme, la prévention de la prolifération des armes de destruction massive, le règlement des conflits régionaux et la croissance économique.

Faisant remarquer que les relations russo-américaines traversent une période plutôt difficile, le ministère a déclaré que l'attitude des États-Unis en faveur de la stabilisation et de la normalisation des relations bilatérales doit être confirmée et que la Russie ''ne renoncera pas à ses intérêts légitimes et (qu'elle) n'acceptera de coopérer que sur un pied d'égalité.''

"Notre humeur n'est pas à la confrontation, mais plutôt à la coopération constructive et nous espérons que la partie américaine a le même objectif,'' poursuit le communiqué.

Récemment, les tensions entre la Russie et les États-Unis se sont aggravées.

Jeudi, l'armée américaine a lancé 59 missiles de croisière Tomahawk sur une base aérienne syrienne de la province de Homs en réponse, avance Washington, à l'attaque aux armes chimiques qu'aurait menée le gouvernement syrien mardi dernier sur la ville de Khan Sheikhoun, contrôlée par les rebelles.

Avant de partir pour Moscou, à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 qui s'est tenue mardi en Italie, M. Tillerson a déclaré que la Russie n'a pas rempli ses obligations en vertu de l'accord de 2013 sur la destruction des armes chimiques en Syrie qui stipulait que la Russie était garante de son application.

Dans le communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères réitère que l'attaque américaine menée en Syrie est un acte d'agression à l'encontre d'un État souverain en violation du droit international, qui conduit en fait au renforcement des terroristes.

Il a été indiqué précédemment que M. Tillerson sera également reçu par le président Vladimir Poutine, mais le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a précisé mardi que la rencontre entre MM. Tillerson et Poutine n'avait pas encore été confirmée.