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Au menu du sommet européen : réélection de Donald Tusk, Brexit, défense, emploi, avenir de l'UE

Xinhua | 10.03.2017 08h32

Les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Union européenne se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles pour un nouveau sommet européen. A l'ordre du jour, jeudi, la possible reconduction de Donald Tusk à la tête du Conseil européen. Vendredi doit être l'occasion pour les dirigeants européens de présenter leur propre vision du futur de l'UE. Les pistes pour relancer le Vieux Continent sont nombreuses, au risque de manquer parfois de cohérence.

Au début de la réunion, le Conseil européen devrait élire son président pour la période allant du 1er juin 2017 au 30 novembre 2019. Le Premier ministre Joseph Muscat, représentant la République de Malte, présidera cette partie de la séance de travail.

Après deux ans à la tête du Conseil européen, Donald Tusk est prêt à rempiler à un moment clé pour une Europe secouée par le Brexit. Son mandat actuel expire en juin et n'est renouvelable qu'une fois.

Toutefois, la Pologne n'en veut pas, affirmant que M. Tusk serait impliqué dans un conflit de politique intérieure, en violation du principe de neutralité. Malgré cette opposition, la nomination de Donald Tusk devrait être confirmée puisque l'actuel président a le soutien des principaux pays membres.

Pendant la soirée de jeudi, les Vingt-Huit évoqueront les avancées réalisées depuis décembre en matière de défense. Ils devraient alors insister sur la nécessité de consacrer des ressources additionnelles suffisantes aux budgets de la défense.

Les dirigeants aborderont aussi en soirée la question des Balkans, compte tenu de la déstabilisation de la Bosnie-Herzégovine et de la République de Macédoine.

Vendredi, les Vingt-Sept se réuniront, sans la Première ministre britannique Theresa May, pour débattre de leur futur commun. Le livre blanc de la Commission européenne sur l'avenir de l'Europe devrait inspirer leurs travaux.

Le document, publié le 1er mars dernier par la Commission européenne, propose cinq scénarios, chacun donnant un aperçu de la situation de l'Union à l'horizon 2025 en fonction des choix possibles de l'Europe.

Ces scénarios prennent en compte différents facteurs, depuis les effets des nouvelles technologies sur la société et l'emploi jusqu'aux doutes sur la mondialisation, en passant par les inquiétudes en matière de sécurité et la montée du populisme.

Lequel de ces scénarios proposés par le président Jean-Claude Juncker sera retenu ? Le débat, d'une rare complexité, ne risque pas d'avancer beaucoup en raison de la proximité des échéances électorales aux Pays-Bas (15 mars), en France (23 avril-7 mai) et en Allemagne (24 septembre).

Le Conseil européen au printemps se concentrera, comme il est de tradition, sur l'emploi, la croissance et la compétitivité. Les dirigeants discuteront de la situation économique en Europe, de la politique commerciale, des progrès réalisés sur les dossiers liés à la stratégie pour le marché unique et de la première phase du Semestre européen 2017.

"Les perspectives générales sur le plan de la croissance, de l'emploi et des finances publiques s'améliorent. Nous devons également mettre à profit cette dynamique pour rendre les économies plus fortes tout en répartissant les bénéfices de la croissance plus largement et plus équitablement entre les citoyens. L'approfondissement du marché unique et une politique commerciale solide sont deux moyens qui nous aideront à réaliser ces objectifs", a indiqué Donald Tusk.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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