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Vol MH 370 : le site du crash pourrait être au Nord de la zone de recherches actuelle

le Quotidien du Peuple en ligne | 21.12.2016 08h41

Depuis plus de deux ans, une poignée de navires ont consciencieusement passé au peigne fin une zone éloignée de l'océan Indien à l'Ouest de l'Australie dans l'espoir de retrouver le vol Malaysia Airlines 370, des recherches qui ont déjà coûté 160 millions de Dollars US. Mais mardi, les enquêteurs ont fait ce qui a sûrement dû être pour eux un aveu pénible : les recherches ont probablement été faites au mauvais endroit. La dernière analyse d'une équipe de chercheurs internationaux a conclu qu'il est très peu probable que le Boeing disparu 777 soit dans la zone de recherche en cours et se trouverait plutôt dans une région plus au Nord. Mais si les équipes doivent terminer leur chasse en mer profonde dans l'actuelle zone de recherche le mois prochain, la possibilité d'étendre les recherches au Nord semble est en l'état bien incertaine, le Ministre des transports de l'Australie suggérant que l'analyse en question n'a pas été suffisamment précise pour justifier la poursuite des recherches.

Le dernier rebondissement dans la recherche du vol MH370 met en évidence les difficultés extraordinaires auxquelles ont été confrontés les responsables dans leurs tentatives pour trouver l'avion sur la base des indices les plus faibles. Tout au long, ils ont dit qu'ils ne sont pas simplement à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin, mais bien plutôt à la recherche de la botte de foin elle-même. Mardi, la botte de foin était prête à changer à nouveau d'endroit, avec la publication d'un rapport du Bureau de la sécurité des transports australien, qui dirige les recherches de l'avion. Le rapport est le résultat d'une réunion d'experts internationaux et australiens de novembre qui ont réexaminé toutes les données utilisées pour définir la zone de recherche de l'avion, qui a disparu lors d'un vol de Kuala Lumpur à Beijing le 8 mars 2014, avec 239 personnes à bord.

Depuis les plus de deux ans depuis l'avion a disparu, les experts ont analysé une série d'échanges entre l'avion et un satellite pour estimer un site du crash probable le long d'un vaste arc de l'océan qui traverse l'hémisphère Sud. Mais les recherches approfondies de la mer sur une zone de 120 000 km carrés le long de l'arc n'ont jusqu'à présent pas donné le moindre résultat. En novembre, les experts ont repris sur les données satellitaires, ainsi que les résultats d'une nouvelle analyse de la dérive dans l'océan de plus de 20 débris susceptibles de provenir de l'avion et qui se sont échoués sur les plages de l'océan Indien. L'analyse, qui a pris en considération où les fragments sont arrivés et quand, laisse à penser que les débris provenaient d'une zone plus au Nord le long de l'arc de la zone de recherche en cours.

Étant donné le nombre de pièces d'avions trouvé jusqu'à présent, l'équipe a conclu qu'il devait y avoir eu un champ de débris flottant à la surface de l'eau lorsque l'avion s'est écrasé. Ils ont donc éliminé une zone qui avait déjà fait l'objet d'une recherche de surface par voie aérienne dans les premiers stades des recherches. Selon le rapport, cela laisse une zone de 25 000 km carrés de surface immédiatement au nord de la zone de recherche actuelle comme étant l'endroit le plus probable où l'avion a percuté l'océan. Les chercheurs ont conclu qu'il y a « un haut degré de confiance » que l’avion ne se trouve pas dans la zone de recherche en cours, convenant que la nouvelle zone doit faire l'objet de recherches.

Cependant, de nouvelles recherches nécessiteraient de nouveaux engagements de financement des pays impliqués dans la chasse. La Malaisie, l'Australie et la Chine ont convenu en juillet que les recherches de 160 millions de Dollars US seront suspendues une fois que la zone d'océan actuelle aura été épuisée, à moins que de nouveaux éléments de preuve n'émergent. Les recherches du MH370 ont jusqu'à présent été les plus grandes et les plus chères dans l'histoire de l'aviation et ont testé les limites de la technologie, ainsi que la capacité des experts et des hommes partis en mer.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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