Accélérer la réinstallation des réfugiés en Grèce reste un immense défi

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés Filippo Grandi a appelé jeudi à fournir davantage d'efforts pour améliorer les conditions de vie dans les camps de réfugiés à l'approche de l'hiver, à accélérer le processus de réinstallation des réfugiés, et à renforcer leur sécurité, notamment pour les mineurs non-accompagnés.

M. Grandi a tenu ces propos au cours d'une conférence de presse donnée à Athènes. Il se trouve actuellement à Athènes pour une visite de trois jours, destinée à évaluer les besoins humanitaires des migrants et des réfugiés hébergés par la Grèce.

Après avoir rendu visite à des sites d'hébergement de réfugiés et s'être entretenu avec des responsables du gouvernement grec, des représentants de la société civile et des ONG, il a une fois de plus salué la solidarité dont la Grèce, un pays pourtant durement touché par la récession, avait su faire preuve envers les milliers de migrants et réfugiés arrivés sur son sol.

Plus d'un million de personnes ont traversé la mer Egée depuis la Turquie vers la Grèce depuis le début de l'année 2015, et ont pour la plupart poursuivi leur voyage vers des pays d'Europe centrale et septentrionale.

Mais après la fermeture progressive des frontières sur la route des Balkans et de l'Europe centrale à la mi-février, quelque 54 000 réfugiés et migrants se sont retrouvés bloqués en Grèce.

Pour M. Grandi, il est essentiel dans un premier temps "d'améliorer les conditions de vie et de minimiser les risques auxquels ces gens sont exposés, et auxquels ils seront de plus en plus exposés à mesure que l'hiver approche".

Bien que les conditions de vie dans les centres d'hébergement soient en voie d'amélioration progressive, beaucoup de gens vivent toujours dans des lieux surpeuplés et inappropriés, en attente d'une solution à venir.

Au cours de sa visite jeudi à Redestos, dans le nord de la Grèce, M. Grandi a ainsi constaté que les conditions de vie laissaient encore grandement à désirer.