Dernière mise à jour à 08h25 le 29/07
Le Conseil d'Etat de France a annoncé jeudi avoir rejeté la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam, le seul survivant du commando des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015.
Dans un communiqué publié jeudi, le Conseil d'Etat a estimé "que ni la loi autorisant cette vidéosurveillance, ni son application au requérant ne portaient une atteinte excessive à la vie privée de l'intéressé".
"Les juges des référés ont relevé que cette mesure se justifiait par le contexte d'attentats terroristes en France et la présomption que le requérant bénéficie du soutien d'une organisation terroriste internationale", ajoute le texte.
Salah Abdeslam est détenu à l'isolement à la prison de Fleury-Mérogis, à 30 kilomètres au sud de Paris, où il fait l'objet d'une vidéosurveillance permanente.
Le 15 juillet, le tribunal administratif de Versailles avait rejeté sa requête de suspendre le dispositif de vidéosurveillance permanente de sa cellule au nom du respect de sa vie privée. Il a alors saisi le Conseil d'État.
Dans le communiqué, la plus haute juridiction administrative a rappelé que le ministre de la Justice avait décidé, le 17 juin, de le placer sous surveillance continue dans sa cellule, au moyen d'un système de vidéosurveillance, pour une période de trois mois renouvelable.
Au soir des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, Salah Abdeslam a notamment déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d'être exfiltré vers la Belgique. C'est aussi lui qui a loué des véhicules et des planques en région parisienne en amont des attentats parisiens.