La Grèce se plaint du manque d'avancées dans l'accord UE-Turquie

Des réfugiés au port de Mytilène sur l'île de Lesvos en Grèce le 22 mars 2016

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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est plaint mercredi du manque de progrès substantiels concernant la mise en oeuvre de l'accord que l'UE a obtenu la semaine dernière avec la Turquie pour arrêter l'afflux de réfugiés en Europe via la mer Egée.

L'insatisfaction d'Athènes a été transmise au secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg lors d'une conversations téléphonique alors que la situation est de plus en plus tendue dans le camp temporaire et surpeuplé d'Idomeni, à proximité du passage frontalier entre la Grèce et l'ancienne République yougoslave de Macédoine, a rapporté l'agence de presse nationale grecque AMNA.

Le dirigeant grec a indiqué à M. Stoltenberg que les actions de l'OTAN n'avaient pas produits les résultats escomptés, alors que l'afflux de réfugiés se poursuit sans discontinuer de Turquie depuis dimanche, jour où l'accord devait entrer en vigueur.

Ankara doit respecter ses engagements, n'a cessé de répéter le gouvernement grec, notant que près de 2 500 personnes avaient traversé la mer Egée depuis dimanche pour arriver sur les îles grecques. Le nombre a baissé à 500 entre mardi et mercredi du fait des mauvaises conditions météo, selon la partie grecque.

Plusieurs milliers de réfugiés et migrant, pris au piège en Grèce depuis la mi-février du fait de la fermeture des frontières, perdent également leur patience, et la situation est de plus en plus tendue.

La situation est particulièrement problématique à Idomeni, selon les responsables grecs et les représentants d'organisations humanitaires qui aident les réfugiés depuis des mois dans la région.