Dernière mise à jour à 08h29 le 08/03
La Grande-Bretagne ne fera pas partie du processus d'asile commun de l'Union Européenne (UE), a annoncé lundi le Premier ministre David Cameron avant un sommet UE-Turquie sur l'afflux massif de migrants.
"Notre possibilité de sortir de ce genre de choses est absolument solide, donc la Grande-Bretagne n'entrera pas dans le processus d'asile commun en Europe", a déclaré M. Cameron aux journalistes à son arrivée au sommet.
"Nous aurons notre propre approche, notre propre façon de faire les choses, de garder nos propres frontières. Cela souligne le meilleur de nos deux mondes, le statut spécial que nous avons", a-t-il déclaré aux journalistes.
"Il est important que nous aidions le continent européen à sécuriser ses frontières extérieures... c'est pourquoi nous envoyons le navire britannique juste pour faire cela", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, dans un communiqué publié avant le sommet, M. Cameron a appelé "la crise des migrants, le plus gros défi que l'Europe rencontre aujourd'hui", et a développé la position britannique en la matière.
"La Grande-Bretagne ne souffre pas de la crise des migrants en Europe comme les autres pays peuvent en souffrir car nous ne faisons pas partie de Schengen et nous contrôlons nos frontières", a indiqué le communiqué.
"Mais là où nous pouvons aider, nous le ferons. Et nous devons mettre un terme au modèle commercial des trafiquants criminels et stopper le flux désespéré des personnes empilées dans des bateaux de fortune pour qu'elles n'entreprennent pas de périples infructueux et périlleux", a poursuivi le communiqué.
La Grande-Bretagne ne fait pas partie de la zone Schengen, même si elle avait signé le règlement de Dublin qui demande aux Etats-membres de gérer les réfugiés qui arrivent dans leurs pays.
La politique européenne de Schengen est en danger car plusieurs pays européens ont imposé des contrôles aux frontières pour endiguer les flux de migrants.
Les dirigeants européens se sont réunis à Bruxelles pour trouver des solutions afin de mieux protéger la politique de libre-circulation et la Commission Européenne devrait présenter des plans dans les prochains jours de réviser la politique d'asile de l'UE, que la Grande-Bretagne pourra choisir d'adopter ou non.
Avant le sommet, Londres a annoncé que son navire Mounts Bay soutiendra la réponse internationale à la crise des migrants en mer Egée.