Les alliés européens de l'OTAN ont presque cessé de réduire les dépenses en matière de Défense

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a salué jeudi les progrès des alliés en matière de dépense dans le domaine de la défense, déclarant lors d'une conférence de presse à Bruxelles qu'après de nombreuses années de réductions importantes, les coupes dans les dépenses de la défense chez les alliés européens ont pratiquement cessé.

M. Stoltenberg s'est exprimé à ce propos lors de la présentation de son rapport annuel 2015.

"L'année 2015 a montré comment l'insécurité à l'étranger affecte directement notre sécurité à domicile, mais elle a également montré que l'Alliance répond", souligné le SG de l'OTAN.

Il a ajouté que l'OTAN a accru sa présence dans la partie orientale de l'Alliance, précisant: "Et dans le sud, nous avons décidé d'accroître la présence d'avions d'alerte anticipée AWACS (système d'alerte et de contrôle aéroporté) au-dessus de la Turquie".

L'OTAN a triplé la taille de sa Force de réaction, avec une nouvelle "Force Spearhead" en son centre, et met actuellement en place huit petites succursales pour faciliter les exercices et le planning cette année.

Ces mesures font partie du plus important renforcement de la défense collective de l'OTAN depuis des décennies.

Le rapport annuel montre que, parmi les alliés de l'OTAN, cinq Etats membres dépensent 2 % de leur PIB ou plus pour la Défense, et 16 pays ont dépensé plus que cela. Mais les Etats-Unis ont représenté 72 % des dépenses totales de l'OTAN en matière de défense en 2015.

M. Stoltenberg a souligné qu'il y avait encore beaucoup à faire pour augmenter les investissements dans le secteur de la défense face aux grands problèmes sécuritaires, ajoutant que "dans l'est et le sud, nous devons faire face au plus grand problème sécuritaire depuis des générations".

"Dans moins de six mois maintenant, les dirigeants des pays membres de l'Alliance se réuniront à Varsovie. Nous déciderons des prochaines mesures pour renforcer notre défense et notre dissuasion", a-t-il conclu.