Dernière mise à jour à 08h37 le 17/12
Mercredi, le ministre de la Justice libanais Ashraf Rifi a rejeté la demande d'extradition de Hannibal Kadhafi, qui a été placé en détention au Liban après avoir été brièvement enlevé, la semaine dernière, par un groupe armé.
Selon l'Agence de presse nationale du Liban (NNA), les autorités syriennes avaient demandé plus tôt dans la journée à ce que Hannibal Kadhafi soit officiellement extradé, arguant du fait qu'il s'est vu accorder le statut de réfugié politique en Syrie.
Adressée au Procureur général du Liban, la demande a été envoyée au ministère des Affaires étrangères libanais qui l'a transmise au ministère de la Justice, conformément à la procédure, a ajouté l'Agence de presse.
"La demande n'a pas tenu compte du fait que Hannibal Kadhafi est un criminel qui doit être jugé ou entendu par les services de police. Par conséquent, la demande d'extradition viole l'accord judiciaire conclu en 1951 par le Liban et la Syrie,'' a précisé M. Rifi dans un communiqué.
"Au lieu de s'empresser de demander l'extradition de Hannibal Kadhafi, la partie qui a envoyé la demande aurait dû le mettre à la disposition des autorités judiciaires libanaises de façon à ce qu'elles puissent l'interroger sur la disparition de l'imam Moussa al-Sadr et de ses deux compagnons, une disparition dont les répercussions ont affecté le Liban et les mondes arabe et musulman,'' a-t-il souligné.
M. Rifi a insisté sur le fait que Hannibal Kadhafi doit encore être interrogé par les autorités judiciaires libanaises, ''seules habilitées à prendre la décision appropriée concernant les circonstances de l'enquête".