Premières frappes aériennes françaises en Syrie contre l'Etat islamique

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La France a annoncé dimanche avoir lancé ses premières frappes aériennes contre le groupe Etat islamique en Syrie. Le président français François Hollande avait dit plus tôt ce mois-ci que la France allait procéder à des frappes aériennes contre le groupe islamiste dans le pays du Moyen-Orient déchiré par la guerre. Impliquant six avions, elles ont visé un camp d'entrainement et interviennent quelques jours après que la France ait assuré des vols de surveillance sur des positions de l'Etat islamique. François Hollande a dit qu'il y avait des preuves que des attaques ont été planifiées à partir de la Syrie contre plusieurs pays dont la France, et a mis la crise des réfugiés que connait l'Europe, la plus grande à laquelle le continent doit faire face depuis la Seconde Guerre mondiale, sur le compte de l'Etat islamique.

Annonçant les frappes aériennes, le bureau de la présidence française a déclaré dans un communiqué publié dimanche que « Notre pays confirme ainsi son engagement résolu à lutter contre la menace terroriste représentée par Daesh (l'acronyme arabe pour l'Etat islamique). Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu ». La France n'avait pas effectué des frappes aériennes auparavant contre l'Etat islamique en Syrie parce qu'elle craignait que ce genre d'action puisse contribuer au maintien du régime du président syrien Bachar al-Assad. Elle a cependant effectué des frappes aériennes en Irak, dans le cadre d'une coalition dirigée par les Etats-Unis qui procède à des frappes aériennes contre le groupe terroriste dans les deux pays. Dimanche également, a rapporté CNN, l'armée irakienne a déclaré avoir conclu une entente pour partager des renseignements avec la Russie, l'Iran et la Syrie dans la lutte contre l'Etat islamique. Selon la chaine américaine, la déclaration a cité « l'inquiétude croissante de la Russie sur le fait que des milliers de terroristes russes commettent des actes criminels au sein de l'Etat islamique »..

De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron devrait abandonner aussi son opposition à voir Bachar el-Assad jouer un rôle dans un gouvernement de transition syrien après sa rencontre les dirigeants du monde entier à l'Organisation des Nations Unies dimanche à New York, a rapporté la BBC. Le radiodiffuseur a déclaré que David Cameron fera appel à une nouvelle unité diplomatique pour mettre fin à la guerre, qui a commencé en 2011, mais devrait tout de même insister pour que le président syrien se retire. Des millions de réfugiés en provenance de pays comme la Syrie et l'Irak, où l'Etat islamique s'est emparé de vastes étendues de territoire, ont fui vers les pays voisins et l'Europe. Dimanche encore, selon l'agence de presse turque Anadolu, au moins 17 Syriens se sont noyés après que leur bateau ait coulé au large de la côte turque sur leur route vers l'île grecque de Kos.