Des rebelles syriens équipés par les Etats-Unis ont donné des armes aux islamistes d'Al-Nosra

Un membre du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaida.

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Selon un porte-parole militaire américain qui s'est exprimé vendredi, des rebelles syriens formés par les Etats-Unis ont donné une partie de leur équipement au groupe Al-Nosra, affilié à Al-Qaida, en échange d'un passage sûr. C'est un coup dur pour les efforts américains, déjà controversés, visant à former des partenaires locaux pour lutter contre l'État islamique. Les rebelles auraient livré six pick-up et des munitions, soit environ un quart de leur matériel, à un intermédiaire présumé d'Al-Nosra les 21 et 22 septembre.

« S'il est avéré, le rapport de membres des forces rebelles fournissant du matériel à Al-Nosra est très inquiétant et constitue une violation des directives du programme d'entrainement et d'équipement en Syrie » a déclaré le colonel Patrick Ryder, de l'US Central Command (Commandement Central américain), utilisant l'acronyme NFS (Nouvelles Forces Syriennes) pour désigner les rebelles. L'US Central Command, qui supervise les opérations militaires au Moyen-Orient, a été averti de la livraison de l'équipement autour de 13 heures vendredi, a dit le colonel Ryder. Quelques heures plus tôt, il affirmait encore que toutes les armes et équipements livrés aux rebelles restaient sous leur contrôle.

Cette nouvelle est le signe le plus récent des difficultés que rencontrent les efforts militaires pour former des combattants pour lutter contre le groupe militant État islamique en Syrie, où la guerre civile qui dure depuis plus de quatre ans a coûté la vie à environ 250 000 personnes et amené près de la moitié de la population de la Syrie d'avant la guerre, qui comptait 23 millions d'habitants, à fuir. Un général américain a déclaré au Congrès la semaine dernière que seule une poignée de rebelles se battent encore en Syrie, bien que des responsables militaires américains aient dit cette semaine que des dizaines d'autres les ont rejoints depuis. Les responsables américains ont déclaré à Reuters qu'un examen est en cours, qui pourrait aboutir à une réduction et à une révision du programme actuel.