Dernière mise à jour à 08h35 le 15/09
Bachar el-Assad et le Ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov. |
Selon Bloomberg, des responsables américains et russes auraient déclaré que la Russie aurait fait part de sa volonté de voir le pouvoir de l'actuel président syrien réduit, pour en faire le chef de l'Etat à titre honorifique et temporaire. Des responsables américains et russes, ainsi que des dirigeants de l'opposition syrienne, auraient ainsi dit que la Russie pourrait permettre une résolution de la guerre civile syrienne qui verrait le président syrien Bachar el-Assad mis à l'écart du pouvoir.
D'après ces responsables, a rapporté Bloomberg, la Russie, les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite et les dirigeants de l'opposition syrienne discutent de plans visant à marginaliser Assad depuis au moins le mois de juin. Les parties participant aux discussions envisageraient un plan qui verrait Assad conserver un rôle honorifique en tant que chef d'Etat par intérim avant de futures élections. La Russie est un allié de longue date de Bachar el-Assad, et s'est opposée aux propositions antérieures qui cherchaient à renverser le président syrien. Selon les responsables, le changement signalé dans la position de la Russie est due à la puissance croissante de l'Etat Islamique.
« Il y a une convergence sur la menace de l'Etat Islamique », a déclaré à Bloomberg Paul Salem, vice-président de l'Institut du Moyen-Orient à Washington. « Cette convergence n'était pas là quand ils ont essayé la diplomatie pour la dernière fois il y a deux ans ». Cependant, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré à Bloomberg que « seul le peuple syrien peut décider du sort de la Syrie, et non certains pays extérieurs ». Allié de Damas depuis la Guerre froide, Moscou maintient sa seule base navale de Méditerranée à Tartous sur la côte syrienne, et sa protection serait aussi un objectif stratégique.