Dernière mise à jour à 10h48 le 26/09
Des marionnettes de Barack Obama et Vladimir Poutine lors d’un carnaval en Italie. |
Le président américain va mettre fin à un an de silence et rencontrer le leader russe la semaine prochaine alors que les tensions sur la Syrie et l'Ukraine perdurent. Après un vigoureux débat interne dans l'administration américaine, le président Barack Obama a décidé qu'il avait peu à perdre en mettant fin à un gel diplomatique et convenu d'une rencontre en tête-à-tête avec le président russe Vladimir Poutine au siège de l'Organisation des Nations Unies à New York la semaine prochaine. Même si peu croient à des résultats tangibles, comme l'a dit un responsable américain, « Etant donné la situation en Ukraine et en Syrie, malgré nos profondes divergences avec Moscou, le président estime qu'il serait irresponsable de ne pas voir si nous pouvons faire des progrès grâce à des discussions de haut niveau avec les Russes ».
Les deux hommes se rencontreront de manière informelle en marge de la réunion annuelle des dirigeants du monde à l'ONU, que la Maison Blanche a pris soin de décrire comme une réunion demandée par le président russe, que Barack Obama n'a pas vu depuis près d'un an. Le Secrétaire d'Etat John Kerry, qui est allé à Sotchi pour une rencontre avec Vladimir Poutine en mai a été parmi les principaux promoteurs du maintien d'un dialogue de haut niveau avec Poutine. M. Kerry a cherché à engager la Russie dans une solution diplomatique à la guerre civile en Syrie, en partie après qu'il ait été encouragé par Vladimir Poutine à Sotchi, qui lui avait dit que la Russie pourrait soutenir l'éviction de l'allié de Moscou, Bachar el-Assad, même si la récente accumulation de troupes et de matériel russes pourrait laisser penser le contraire.
Les responsables de l'administration Obama espèrent également avoir ainsi une meilleure idée des intentions de Vladimir Poutine en Syrie. Son déploiement militaire pris Washington par surprise, et les responsables américains restent perplexes sur ses objectifs précis, y compris de savoir s'il envisage des opérations de combat offensives ou s'il fournit simplement un filet de sécurité au cas où le régime de Bachar el-Assad serait au bord de l'effondrement. Mais la Maison Blanche a principalement insisté sur l'importance du conflit en Ukraine, notamment dans la perspective des élections locales prévues pour la fin octobre, que les séparatistes menacent de saper en organisant leurs propres votes quelques mois plus tard, pouvant faire dérailler le fragile accord de cessez-le-feu conclu à Minsk.