Un responsable iranien a demandé samedi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de s'abstenir de révéler des informations confidentielles concernant l'accord récemment conclu entre l'Iran et l'AIEA, dont le directeur général Yukiya Amano se rendra à Washington dans quelques jours.
La divulgation de cet accord confidentiel au Sénat américain aura des répercussions, a averti samedi Reza Najafi, l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, selon la chaîne d'information iranienne Press TV.
"Les accords confidentiels entre un pays et une agence de l'ONU ne peuvent en aucun cas être divulgués à d'autres pays", a déclaré M. Najafi.
Le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano a été invité par les membres du Comité des affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis à visiter Washington la semaine prochaine pour discuter du rôle de l'AIEA dans la vérification et la surveillance des mesures de l'Iran concernant son programme nucléaire.
L'Iran et l'AIEA ont signé récemment à Vienne une feuille de route visant à clarifier d'ici à la mi-décembre les questions passées et actuelles concernant le programme nucléaire iranien.
Les documents confidentiels entre l'Iran et l'AIEA n'ont pas été remis au gouvernement américain et ne doivent pas être donnés au Sénat non plus, a déclaré M. Najafi.
La feuille de route prévoit "une série de démarches à accomplir dans les mois à venir, dont la fourniture par l'Iran d'explications sur les questions non résolues", a indiqué plus tôt M. Amano, qui a ajouté qu'elle permet à l'AIEA "d'établir un rapport d'évaluation finale d'ici au 15 décembre 2015 sur les éventuelles dimensions militaires du programme nucléaire iranien pour examen par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA".
Un accord historique sur le programme nucléaire iranien a été conclu le 14 juillet dernier entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne)
Dans le cadre du Plan global d'action conjoint, des restrictions importantes seront imposées au programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions occidentales et internationales. L'application de cet accord dépend largement du rapport que l'AIEA publiera en décembre.