La Chine a appelé lundi le Japon à s'expliquer sur son plutonium non déclaré à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à résoudre la question de son stockage excessif de matières nucléaires.
"Nous attendons du Japon qu'il réponde aux inquiétudes de la communauté internationale, prenne des mesures concrètes le plus tôt possible et traite le déséquilibre entre la demande et l'offre de matières nucléaires", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying lors d'une conférence de presse quotidienne.
Les commentaires de Mme Hua font suite à des rapports des médias selon lesquels le gouvernement japonais n'aurait pas déclaré 640 kg de plutonium non utilisés dans son rapport annuel à l'AIEA en 2012 et 2013, une quantité suffisant à la fabrication de 80 bombes nucléaires.
Le Japon prétend posséder 44 tonnes de plutonium, mais la quantité réelle est plutôt 45 tonnes, a indiqué l'agence de presse japonaise Kyodo News. Le plutonium non déclaré est contenu dans le combustible MOX, un mélange de dioxyde de plutonium et de dioxyde d'uranium, stocké dans un réacteur inactif d'une centrale nucléaire dans la préfecture de Saga, dans le sud du Japon.
"Rapporter les stocks et l'utilisation des matières nucléaires est un devoir du Japon et une exigence de l'AIEA", a noté la porte-parole.
"C'est uniquement à cette condition que la garantie et la supervision de l'AIEA peuvent être significatives", a poursuivi Mme Hua.
Les stocks de matières nucléaires sensibles du Japon sont supérieurs à ses besoins, et cela suscite de sérieuses inquiétudes au sein de la communauté internationale, a-t-elle ajouté.