De nombreux chauffeurs de taxi de Nanjing (la province du Jiangsu), ont été agressés a plusieurs reprises par des collègues depuis jeudi après-midi, pour ne pas avoir pris part à une grève visant à réduire les frais de franchise qui grignotent une grande partie de leur revenu mensuel.
Au niveau local, Le ministère des transports a appelé les chauffeurs de taxi à rester vigilent pour assurer leur sécurité, tout en continuant de transporter des passagers.
Seulement quelques véhicules ont répondu aux applications mobiles pour trouver un taxi, ou se sont arrêtées sur la route pour prendre des passagers au cours du week-end. Mais les employés des deux gares de la ville ont indiqué qu'environ 90% des taxis avaient stoppé leurs activités.
Selon le gouvernement de Nanjing, les services des transports et des tarifs ont lancé une enquête dans l'industrie du taxi et "lanceront des propositions législatives" traitant en temps voulu avec les exigences des conducteurs professionnels.
Les revendications des chauffeurs de taxi portent sur une réduction des redevances, les suppléments pour le carburant, et d'interdire l'accès des applications mobiles aux propriétaires de voitures privées.
Selon la marque du véhicule, 11 700 chauffeurs à Nanjing doivent payer une redevance mensuelle allant de 7000 à 9000 yuans (de 1140 à 1470 $) sur les compagnies de taxi, qui ont obtenu des licences dans les années 90 et perçoivent des frais fixes des conducteurs.
Depuis jeudi, le ministère des Transports a interdit aux voitures privés d'utiliser les applications trouver un taxi et d'entrer dans ce secteur, à la suite des grèves des chauffeurs de taxi dans certaines villes chinoises, comme Shenyang (province du Liaoning); Huangshan (province de l'Anhui); et Qingyuan (Province du Guangdong).
Un agent surnommé Zhang du service des transports de Nanjing, a souligné que les frais de franchise pourraient être abaissés en 2015. L'année dernière, certains dirigeants avaient déjà suggéré que ces taxes soient réduites.
«Un supplément pour le carburant et une réduction des frais de franchise ne vont malheureusement pas résoudre tous les problèmes», a confié Zhang. «Sous le monopole actuel des compagnies, les chauffeurs de taxi en Chine continueront de soumettre la plupart de leurs revenus et le nombre de taxis actuellement n'est pas suffisant pour répondre à la demande des clients».
Les licences de taxi contrôlées par les gouvernements locaux, coûtent un montant substantiel. Un chauffeur de taxi à Shanghai doit par exemple verser 500 000 yuans pour une plaque, tandis que la ville de Shenyang facture 800 000 yuans.