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Médias européens : la discrimination raciale et les écarts de richesse sont à l'origine de l'incident de Ferguson

( Source: Xinhua )

02.12.2014 16h14

L'incident de Ferguson est le résultat de l'enracinement profond de la discrimination raciale dans les esprits et du creusement des écarts de richesse aux Etats-Unis, selon les grands journaux de certains pays européens.

Les médias grecs ont suivi l'incident, qui a suscité un vaste mouvement de manifestations presque quotidiennes depuis août après qu'un policier blanc a abattu un adolescent noir.

Des commentateurs ont pointé du doigt les inégalités sociales et le racisme qui prédominent encore dans la société américaine.

"C'est une mauvaise nouvelle pour ceux qui croient encore au rêve américain, en particulier ceux qui sont nés Noirs, Latinos ou pauvres, ainsi que pour la classe moyenne faiblissante de nos jours ... De plus en plus nombreux sont ceux qui se rendent compte que l'écart entre la théorie et la réalité est énorme", a écrit Irene Psichari, une chroniqueuse grecque, dans un article publié par le quotidien Vima.

Selon les statistiques publiées par le Bureau américain de recensement (US Census Bureau) en 2012, environ 46,5 millions d'Américains vivaient dans la pauvreté, un niveau record en 54 ans d'histoire du bureau. Les Américains blancs, qui représentaient 64% de la population du pays, contrôlaient 88% des richesses.

"La société américaine n'offre pas d'opportunités aux pauvres et le président [Barack] Obama n'a rien fait pour redistribuer les richesses", selon Erik Olin Wright, professeur de sociologie à l'Université de Wisconsin-Madison, cité dans l'article.

"Les manifestations de masse ne sont pas une réaction à un incident (le meurtre de [Michael] Brown), mais une réaction au racisme qui est encore un fléau aux Etats-Unis aujourd'hui. [...] L'impression que le pays est devenu plus libéral et que des progrès ont été accomplis dans la justice sociale sous un président noir est fausse", a confié Nema Jordan, une étudiante afro-américaine de l'Université de Berkeley, à Daphne Majiaraki, une étudiante grecque qui a écrit un commentaire pour le journal Kathimerini.

"Balles à blanc, cibles noires" était le titre éloquent d'un autre article du quotidien Avgi.

"Comment est-il possible qu'un pays qui déclare si facilement des guerres à travers le monde au nom de la "protection des droits de l'homme" les viole de manière aussi flagrante sur son territoire? Pourquoi le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis a si peu à dire sur un système judiciaire qui reste aussi ouvertement raciste, après tant de décennies de lutte pour plus de droits?", s'est interrogé Michalis Trikkas, un autre chroniqueur, dans l'article.

Dans un commentaire, le journal russe Vzglyad a jugé que l'incident avait montré que les Etats-Unis appliquaient à eux-mêmes des normes entièrement différentes que celles qu'ils appliquent au reste du monde

"Ce n'est pas normal venant de la part du pays qui se prend pour un phare, une étoile qui guide dans la nuit et un modèle que les autres pays devraient suivre", peut-on lire dans le commentaire.

"La prétendue 'intégration ethnique' n'existe que dans la propagande aux Etats-Unis. En réalité, les différentes ethnies et civilisations du pays n'ont toujours pas été véritablement intégrées", poursuit le commentaire.

Mrutyuanjai Mishra, un expert des droits de l'homme, a déclaré dans un article publié par le journal danois Politiken que la discrimination raciale était toujours un problème majeur aux Etats-Unis.

Une étude a montré que la différence de revenus entre les Blancs et les Noirs dans le pays était plus importante qu'en Afrique du Sud sous le régime de l'apartheid, a-t-il souligné.

Selon Mads Fuglede, les troubles à Ferguson sont profondément liés au mécontentement de longue date des Noirs.

"Il n'est pas tellement question de Michael Brown (...) Ce qui se passe aujourd'hui est le produit de l'histoire des Etats-Unis. Les Etats-Unis ont été une société qui a fait des promesses d'une vie meilleure, une vie avec des possibilités de mobilité sociale, où chaque génération prospère. (...) C'est une conséquence fondamentale du fait que les Afro-Américains considèrent qu'ils n'ont pas le même accès au rêve américain", a-t-il ajouté.

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