Carl Pistorius, le frère du champion. |
La radio sud-africaine Eyewitness News a révélé, à dix jours de la reprise du procès d'Oscar Pistorius, que son frère, Carl Pistorius, est soupçonné d'avoir effacé des données téléphoniques susceptibles d'aider l'enquête menée sur la mort de Reeva Steenlamp, tuée par le champion paralympique sud-africain en 2013. Oscar Pistorius doit revenir devant la justice le 13 octobre pour connaitre la peine qu'il devra éventuellement purger, après avoir été reconnu coupable d'« homicide involontaire » et réussi à échapper au verdict de meurtre.
D'après EWN, les enquêteurs sont arrivés à la conclusion que Carl Pistorius avait synchronisé son ordinateur avec l'iPhone de son frère, ce qui expliquerait pourquoi l'historique des appels et des messages instantanés a fort opportunément disparu, amenant la police à demander l'aide des techniciens du fabricant Apple aux Etats-Unis ; il semble, selon EWN, que Carl Pistorius soit passé tout près d'une inculpation.
Dans un communiqué publié jeudi soir, la famille d'Oscar Pistorius a réagi en avance au reportage d'EWN et déclaré qu'elle « n'avait pas connaissance d'une quelconque destruction [de preuves] effectuée par Oscar ou à sa demande, susceptible d'être pertinente pour le procès ou d'en affecter le déroulement ». La famille du champion a également rappelé que le tribunal avait pu examiner les communications passées depuis les téléphones, la tablette et l'ordinateur du sportif, et que « celles-ci n'avaient finalement joué aucun rôle dans l'affaire, comme l'a conclu le tribunal ».
Reeva Steenkamp, la fiancée d'Oscar Pistorius, a été abattue de quatre balles au domicile du champion dans la nuit de la Saint-Valentin 2013 alors qu'elle était aux toilettes. L'athlète, double amputé et équipé de prothèses pour courir, a toujours soutenu qu'il avait ouvert le feu par erreur sur la porte fermée des toilettes pour neutraliser ce qu'il croyait être un cambrioleur, après avoir entendu un bruit suspect. Ne disposant pas de preuves matérielles plus solide que le témoignage de voisins réveillés par des cris et des coups de feu, et bien qu'elle n'ait pas caché ses doutes sur la déposition d'Oscar Pistorius, la juge Thokozile Masipa a estimé que l'intention homicide n'était pas démontrable et lui a accordé le bénéfice du doute, ce qui lui a valu d'être déclaré coupable d'« homicide involontaire », un délit passible de prison mais pas automatiquement. La réponse interviendra à partir du 13 octobre, date de la reprise du procès.