La reine Elizabeth II et le prince Charles au rassemblement de Braemar Highland, en Ecosse, le 6 septembre 2014. |
A Londres, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe : à onze jours du référendum, les partisans de l'indépendance de l'Ecosse sont pour la première fois en tête, dans un sondage publié le 7 septembre par le « Sunday Times ». Selon ce sondage YouGov/Sunday Times en effet, le camp du « oui », favorable à l'indépendance, remporte désormais 51% d'opinions favorables alors que le camp des opposants n'en compte que 49%.
Certes, l'écart de deux points s'inscrit dans la marge d'erreur reconnue par le sondage, mais il n’en reste pas moins que ces résultats accroissent d'une manière spectaculaire le suspense avant le référendum du 18 septembre, donnant des chances sérieuses au Parti national du Premier ministre écossais Alex Salmond.
Quant aux unionistes de « Better Together », partisans d'un maintien de l'Ecosse au sein du Royaume Uni, largement en tête des sondages pendant des mois, ils ont vu l'écart avec les indépendantistes se réduire considérablement ces derniers jours dans les récents sondages. Alistair Darling, directeur de la campagne « Better Together », reste néanmoins optimiste : « Nous nous réjouissons de cette bataille », a-t-il déclaré. « Ce n'est pas la bataille d'Angleterre - c'est la bataille d'Ecosse, pour les enfants de l'Ecosse et les petits-enfants et les générations à venir. Nous allons gagner cette bataille ».
Dans le camp d’en face, le directeur exécutif de la campagne pour le "oui", Blair Jenkins, a demandé à son camp de ne pas se laisser aller et à rester focalisé sur l'objectif : « Même si ce sondage nous place légèrement devant, d'autres sondages montrent que nous avons encore des progrès à faire pour gagner », a-t-il souligné. Face à cette nouvelle tendance, les grands partis britanniques, dont le parti conservateur du Premier ministre David Cameron, qui il n’y a pas si longtemps ne croyaient absolument pas à une possible victoire du oui, doivent désormais révéler un plan transférant de nouveaux pouvoirs à l'Ecosse, ce qui fait dire à certains que, quel que soit le résultat, l’Ecosse en sortira tout de même gagnante.