L'Iran répondra avec puissance à toute agression ennemie contre son territoire, a déclaré lundi le ministre iranien de la Défense, le brigadier général Hossein Dehqan, cité par Press TV.
"L'Iran répondra à toute agression, de tout agresseur, en toute circonstance", a déclaré dimanche M. Dehqan après la publication d'une information selon laquelle l'Iran a abattu un drone israélien dans son espace aérien. "C'est un message sérieux envoyé par l'Iran".
Le Corps des gardes de révolution islamique (CGRI) a déclaré dimanche avoir abattu un "drone espion israélien" près de Natanz, un site d'enrichissement d'uranium, situé dans la province centrale d'Ispahan.
Après que le drone israélien, de type furtif et échappant aux radars, a été intercepté par le système de défense aérienne du CGRI, il a été visé et abattu par un missile iranien avant de pénétrer dans l'espace aérien au-dessus du site nucléaire de Natanz, rapporte une déclaration du CGRI, sans donner davantage de précisions sur le moment où le drone a été abattu.
Par ailleurs, les parties principales du drone sont restées intactes, selon Press TV.
Des experts militaires du pays vont analyser les parties restantes du drone abattu pour extraire toutes les données stockées dans son système, a ajouté le brigadier général.
Le ministre iranien de la Défense a déclaré qu'Israël et les Etats-Unis cherchent à créer l'impression qu'ils peuvent pénétrer l'espace aérien d'un pays pour mener des opérations d'espionnage.
Samedi, l'Iran a mis en service une usine de conversion d'uranium qui produirait du dioxyde d'uranium enrichi dans la province d'Ispahan dans le cadre de l'accord signé avec le groupe P5+1, à savoir la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie, les Etats-Unis et l'Allemagne.
En vertu d'un accord intérimaire conclu entre l'Iran et le P5+1 qui est entré en vigueur le 20 janvier, l'Iran devrait suspendre certaines activités nucléaires sensibles en échange de l'allègement des sanctions imposées à son encontre, et les deux parties devraient négocier sur un accord global dans un délai de six mois.
A l'issue de six mois de négociations, l'Iran et les six grandes puissances ont convenu le 19 juillet de prolonger leurs pourparlers jusqu'au 24 novembre, en raison de désaccords persistants sur la capacité d'enrichissement de l'uranium de Téhéran, son réacteur à eau lourde d'Arak ainsi que les sanctions.
Les deux parties ont prévu se réunir à New York en septembre.