L'armée américaine poursuivra ses frappes aériennes contre les forces de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ainsi que ses opérations humanitaires destinées aux civils irakiens, a annoncé mardi le Pentagone.
"Rien n'a changé concernant nos missions en cours en Irak. Les frappes aériennes sont autorisées dans deux domaines opérationnels : l'aide humanitaire et la protection du personnel américain et des installations américaines", a déclaré lors d'une conférence de presse John Kirby, porte-parole du département de la Défense des Etats-Unis.
Les frappes sur le barrage de Mossoul et dans ses environs relèvent de ces deux catégories, a-t-il précisé.
"Nous avons estimé que si le barrage restait aux mains de l'EIIL, dont les intentions ne sont de toute évidence pas parfaitement claires et ne sont certainement pas dans l'intérêt du peuple irakien, et que ce barrage explosait ou qu'ils ouvraient les vannes pour provoquer une inondation, cela pourrait avoir des conséquences jusqu'au sud de Bagdad", a indiqué le porte-parole.
M. Kirby a ajouté que les forces irakiennes et kurdes continuaient de garder le barrage, le plus grand du pays, qui fournit de l'eau et de l'électricité aux 1,7 million d'habitants de Mossoul et prévient les inondations.
Compte tenu de l'emplacement du barrage et de la situation instable actuelle, le contrôle du barrage par les forces de l'EIIL représentait une menace pour le personnel américain et les installations américaines à Bagdad. Si le barrage ne fonctionnait plus ou était saboté, cela entraînerait une catastrophe humanitaire, a-t-il déclaré.
Une étude de géologues de l'Université de Mossoul datant de 2009 avait estimé que jusqu'à 54 % de la ville serait inondée sous 25,3 mètres d'eau au maximum si le barrage rompait.