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L'attaque des États-Unis contre l'OMS, une manœuvre pour masquer le « colossal échec de leadership » de Washington

le Quotidien du Peuple en ligne | 01.05.2020 21h26

Un peu plus tôt en avril, Donald Trump, le président des États-Unis, a annoncé qu'il suspendait le financement de l'Organisation mondiale de la santé, affirmant, entre autres, que l'organisation était « très pro-chinoise » et « s'est vraiment plantée » Cette décision fait suite à des semaines d'attaques croissantes contre l'organisation sanitaire des Nations Unies alors qu'il tentait dans le même temps de faire oublier la responsabilité de son administration.

En tant que l'une de ses principales sources de financement, la décision des États-Unis de suspendre leur financement de l'Organisation mondiale de la santé pourrait être un coup dur pour les efforts de celle-ci pour lutter contre les maladies dans le monde et coordonner la riposte à la pandémie, et de nombreuses personnes ont fait valoir qu'agir ainsi en pleine pandémie est de la folie pure. De toute évidence, c'est une tentative désespérée de l'administration Trump pour couvrir son échec colossal dans la gestion de la pandémie.

L'OMS a officiellement déclaré une pandémie le 11 mars et une urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier.

En fait, au tout début, Donald Trump a même félicité l'OMS : il a ainsi tweeté le 25 février : « Le Coronavirus est vraiment sous contrôle aux États-Unis. Nous sommes en contact avec tout le monde et tous les pays concernés. Les centres de contrôle et de prévention des maladies et l'OMS ont travaillé dur et très intelligemment. A mon avis, la Bourse commence à être très bonne ! ».

Pourquoi l'administration Trump a-t-elle fait volte-face sur son attitude envers l'OMS ?

La raison réside dans la situation désastreuse aux États-Unis. Face à de vives critiques pour sa mauvaise réponse au coronavirus, l'administration Trump utilise des écrans de fumée et toutes sortes d'artifices pour détourner l'attention du vrai problème. Avec plus d'un million de cas confirmés de coronavirus et plus d'Américains mort de cette maladie en trois mois que de soldats américains tués pendant la guerre du Vietnam, il y a aux États-Unis une énorme pression pour faire porter le chapeau de la responsabilité de la catastrophe à d'autres.

L'OMS, en tant que gardienne mondiale de la santé publique, a pour objectif de permettre à tous de jouir du meilleur état de santé possible. Entre autres, elle assure un leadership sur les questions essentielles à la santé, s'engage dans des partenariats, surveille la situation sanitaire et évalue les tendances en matière de santé. Elle a donc un rôle clé à jouer dans la réponse sanitaire mondiale à la pandémie. Essayer de l'écraser ne fera qu'aggraver une situation déjà désastreuse, car l'organisation ne peut être pleinement efficace sans les États-Unis, et aucun pays ne peut mener cette bataille seul.

La situation est préoccupante aux États-Unis, mais la raison de « tant de morts », c'est que l'administration Trump a créé une situation de cauchemar. C'est un problème de leadership. À la fin du mois dernier, le comité de rédaction du Boston Globe a qualifié la crise aux États-Unis de « colossal échec de leadership », critiquant l'administration Trump pour avoir traîné les pieds sur le coronavirus et aggravé ainsi une mauvaise situation. « En d'autres termes, le président a du sang sur les mains », a fait valoir le comité de rédaction du journal.

Il s'agit d'une évaluation sévère, mais elle va au cœur du problème. Quelle que soit la quantité de rouge à lèvres que vous mettrez sur un porc, ce sera toujours un porc. Faire des reproches à l'OMS ne changera pas le fait que l'administration américaine a ignoré les avertissements de ses conseillers de la santé et du renseignement. Au cours des mois, Donald Trump a continué à minimiser le danger. En février, par exemple, il a affirmé que le nombre de cas serait proche de zéro en quelques jours et que la crise disparaîtrait comme par miracle. De toute évidence, cela n'a pas été le cas. Au contraire même, le nombre de cas aux États-Unis a augmenté.

Bien sûr, tout le monde veut que la situation s'améliore aux États-Unis, mais attaquer et couper les financements de la première organisation mondiale de la santé n'est rien d'autre qu'une vilaine manœuvre de diversion qui masque le véritable problème qui est là. C'est-à-dire que c'est un colossal échec de leadership à Washington qui a causé « tant de morts ».

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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