Dernière mise à jour à 15h44 le 30/05
Face aux vents contraires des résurgences de la COVID-19 et aux complexités externes, les efforts de la Chine pour stabiliser et améliorer le commerce extérieur, un pilier essentiel de l'économie, sont en cours.
Les dernières données ont montré une faible croissance de seulement 0,1% du total des exportations et des importations en avril, indiquant que les entreprises de commerce extérieur chinoises sont sous pression. Pour aider le commerce extérieur à traverser ce creux, une directive a été publiée par le gouvernement chinois plus tôt cette semaine, spécifiant 13 mesures ciblées à cette fin, ce qui nécessite des services améliorés pour les principales entreprises de commerce extérieur et une logistique de fret sans entrave.
(Xinhua / Li Ziheng)
Outre l'augmentation du soutien fiscal et financier aux entreprises de commerce extérieur, le pays cherchera également à renforcer le commerce électronique transfrontalier, indique le rapport.
Libérer la logistique
La nouvelle directive, en particulier, donne la priorité à la stabilité de la production et de la circulation dans le commerce extérieur, soulignant que les composants et équipements clés, ainsi que les marchandises dans le commerce extérieur, doivent être transportés sans heurts.
Pour relever les défis, les douanes à l'échelle nationale ont adapté des mesures spécifiques à chaque région pour rationaliser les procédures et accélérer le dédouanement du fret.
Dans le district douanier de Huangpu, dans la province du Guangdong (sud de la Chine), par exemple, toutes les restrictions administratives ont été supprimées, avec un canal vert où les produits agricoles et les aliments frais bénéficient d'un accès et d'une inspection plus rapides. Selon un douanier de Huangpu, grâce à cette facilitation, il ne faut désormais que 16 heures pour qu'un paquet de légumes, fraîchement sorti des fermes du Guangdong, arrive sur un marché alimentaire de Hong Kong.
Pour le fret maritime, Huzhou, dans la province du Zhejiang (est de la Chine), a lancé un modèle de déclaration préalable à l'arrivée, qui permet aux importateurs de terminer la procédure de déclaration, de vérification des licences et de paiement des droits avant que leur cargaison n'entre dans les ports, ce qui réduit le séjour d'une cargaison dans un port à moins de 20 minutes.
Un nouvel élan
Tout en proposant des recettes logistiques, la ligne directrice met aussi l'accent sur la mise en place de nouveaux relais de croissance pour le commerce extérieur. Distinguant le commerce électronique transfrontalier, la ligne directrice encourage l'octroi de licences aux entreprises qualifiées dans ce domaine en tant qu'« entreprises de haute technologie ou de nouvelle technologie ».
Alors que les entreprises de commerce extérieur recherchent des opportunités à l'échelle mondiale, la directive détaille les mesures visant à mieux les protéger contre les risques, demandant aux institutions financières d'étendre la couverture de l'assurance-crédit à l'exportation pour les petits et micro-exportateurs.
Les institutions financières élargissent également l'accès des entreprises de commerce extérieur au capital, dans le but de renforcer la confiance des marchés. Un bon exemple est l'Export-Import Bank of China, une banque qui a récemment émis des obligations visant à stimuler le commerce extérieur. D'une valeur de 3 milliards de yuans (environ 445 millions de dollars) et d'une durée d'un an, ces obligations permettront de lever des fonds pour les secteurs du commerce extérieur.